Instantané : Lorsque l’écoresponsabilité fait défaut

16/02/2023 mis à jour: 11:38
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Serait-il inconvenant de dire que le cadre urbain dans lequel évolue l’administré se dégrade à une vitesse grand V ? Aussi bien à l’intérieur de la ville que dans l’espace intra-urbain, le geste écolo fait défaut. Comme il est aisé de stigmatiser l’autre pour juste se soustraire de sa responsabilité dans une aire partagée pourtant par les citoyens, il serait inintelligent de multiplier les Epic sans cultiver ou semer la graine de l’écoresponsabilité, visant à faire naître une attitude responsable chez l’enfant d’abord, dans l’école principalement, puis faire évoluer des réflexes écologiques au sein de la communauté. Malheureusement, c’est le cas de le dire, l’enfant, chez nous, ne fait pas encore la différence entre un pot de fleurs et un bac à ordures. Le garnement ne sait pas que s’il ne jette pas l’emballage de son bonbon dans la rue, il économisera le geste de nettoyer. Nettoyer c’est bien, ne pas jeter c’est mieux ! Il ne sait pas non plus qu’«arracher une plante, c’est déranger une étoile», pour reprendre une sagesse grecque chargée de bon sens et qui met en évidence l’interaction qu’il y a entre ciel et terre. Cette symbiose dont la quintessence nous renvoie à juste titre à la pertinente évidence de Nicolas Hulot, lorsque celui-ci affirme que «l’écologie est (…) surtout un problème culturel, le respect de l’environnement passe par un grand nombre de changements comportementaux». Pour ce faire, la prise de conscience reste inévitablement tributaire de la sensibilisation du citoyen à travers des campagnes de médiatisation à même de déclencher chez ce dernier ce déclic lui permettant de saisir les enjeux de son environnement. A l’exemple des spots de sensibilisation diffusés sur certaines chaînes Tv mettant en avant la nécessité du consommateur d’énergie électrique de faire preuve de vigilance ou de faire montre de modération dans l’utilisation de l’eau potable, le rôle prépondérant des médias dans des campagnes d’information d’intérêt public serait davantage salutaire dans une entreprise d’hygiène publique ciblant les pensionnaires de nos cités à acquérir des aptitudes éco-gestes vis-à-vis de l’environnement et, par extension, améliorer leur cadre de vie. Les actions de sensibilisation doivent s’inscrire dans la durée et ne pas être un feu de paille, de même que la mission qui échoit aux gestionnaires de la ville est, au-delà de la collecte et du recyclage des déchets domestiques, de favoriser de nouvelles valeurs, de nouvelles habitudes, des comportements susceptibles d’asseoir la notion du respect de l’environnement et, du coup, l’amélioration du cadre de vie. C’est l’effort, en tout cas, à fournir si l’on tient à se mouvoir dans un cadre de vie urbain moins inhospitalier.

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