Initialement prévue le 5 juillet, à l’occasion du 61e anniversaire du recouvrement de l’indépendance nationale, la conférence nationale des initiateurs de l’initiative portant «rassemblement pour consolider la cohésion et assurer l’avenir», lancée le 4 mai dernier, par le président du mouvement El Bina se tiendra finalement le 19 août prochain. Une date qui est loin d’être fortuite, puisque l’événement aura lieu la veille du 20 août, Journée nationale du moudjahid.
Cette rencontre aura pour cadre le Centre international des conférences (CIC) Abdellatif Rahal (Alger) et il est attendu, selon un communiqué de l’instance de coordination de cette initiative, 1000 participants à ce rendez-vous ayant comme objectif de mobiliser les «élites responsables» et les forces vives de la société, en «complémentarité avec les institutions de l’Etat», afin d’«immuniser la patrie, renforcer le front intérieur et sécuriser l’avenir des générations». «Aujourd’hui un nombre important d’acteurs de la scène nationale se sont joints à notre projet et nous continuons d’enregistrer des adhésions de plusieurs courants, notamment, associatifs. Nous sommes confiants, d’où la fixation de la date de la conférence et l’installation de la commission chargée de préparer ce rendez-vous», lit-on dans le communiqué.
Un cadre du parti El Bina rappelle que cette rencontre n’a pas pu se tenir le 5 juillet, «par souci» de la direction du mouvement de faire adhérer le maximum d’acteurs, notamment parmi la classe politique. Pour le parti de Bengrina, l’initiative ne saurait réussir sans l’adhésion de larges pans de la classe politique, plus particulièrement les plus représentatifs des différents courants qui traversent la scène politique nationale.
«Actuellement notre but est pratiquement atteint», se réjouissent les membres de l’instance de coordination. Prendront part à cette initiative neuf partis politiques, des syndicats de travailleurs et de patrons, des associations de jeunesse, d’étudiants et de femmes et des organisations de la société civile et des personnalités nationale.
Les partis représentés sont le FLN, le RND, le Mouvement El Bina de Abdelkader Bengrina et le front El Moustakbal. Des organisations nationales seront de la partie, dont l’UGTA, le Snapap, l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), l’Union des paysans algériens (UNPA), les Scouts musulmans algériens (SMA) et la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA).
A cette action, ont adhéré, de l’avis de l’instance de coordination, des représentants de la zaouïa Tidjania, des personnalités indépendantes, des élites académiques et des représentants de la communauté nationale établie à l’étranger. Le Mouvement pour la société et la paix (MSP), sur lequel comptait Bengrina, n’a pas montré d’intérêt, du moins jusqu’à hier, à rejoindre l’initiative. Sa nouvelle direction issue du 8e congrès ne s’est pas prononcée, pour l’heure, sur la question de sa participation ou pas.
Par ailleurs, les porteurs de cette initiative pensent que l’Algérie n’est pas à l’abri des contrecoups des tensions internationales actuelles, d’où la nécessité de «consolider la cohésion nationale» en raffermissant le «front intérieur» et en «redoublant de vigilance» face aux menaces qui ciblent «l’Algérie dans sa sécurité, ses institutions et l’unité de son peuple».
Partant de là, ils ont appelé au rassemblement dans un «cadre inclusif» de «concertation, de coordination et de coopération» et ont invité l’ensemble de la classe politique, partis et personnalités, les organisations de la société civile et les référents spirituels, à rejoindre l’initiative et à l’«enrichir» par leurs propositions et suggestions.