La station d’épuration (STEP), en cours de réalisation à proximité de la ZAC de Taharacht, dans la commune d’Akbou, enregistre un taux d’avancement de près de 80%. C’est ce que nous avons appris ces derniers jours d’un responsable de l’Office national d’assainissement (ONA), l’organisme en charge du management de ce projet. «Le chantier a connu plusieurs interruptions dues à certains aléas, mais surtout à la défaillance des entreprises en charge des travaux.
Il a fallu à chaque fois intervenir pour remédier à la situation. Les procédures administratives de résiliation de contrat et de sélection d’autres entreprises prennent énormément de temps. Cela se répercute inévitablement sur les délais de réalisation et génère des surcoûts», explique notre interlocuteur. Lancé en 2015 pour un délai contractuel de 18 mois, le chantier a accumulé des lustres de retard, si bien que l’échéance initiale de livraison avait été repoussée à 2020, soit un différé de près de 5 ans.
Le projet s’est, à l’évidence, enlisé dans une véritable quadrature du cercle, dans la mesure où près de 2 ans et demi après l’expiration du nouveau délai imparti, ce ne sont pas moins de 20% du corps de l’ouvrage qui reste à réaliser, sans compter les équipements de traitement dont l’acquisition n’est pas encore à l’ordre du jour. D’une valeur nominale de 2,5 milliards de dinars, l’autorisation de programme alloué à ce projet est appelée, sans nul doute, à subir un réajustement à la hausse, eu égard à l’évolution ascendante de l’inflation qui a caractérisé ces dernières années.
Conçue pour 100 000 équivalents habitants, avec une capacité volumétrique de traitement de 20 000 m3 d’eau usée ménagère par jour, cette STEP, la première du genre dans la haute Vallée de la Soummam, promet de délester l’écosystème fluvial du trop-plein d’eau résiduaire qui l’étouffe. «La dépollution de la Soummam est une urgence vitale, car la dégradation de ce milieu a atteint des proportions alarmantes. Néanmoins, à l’heure de la raréfaction des ressources hydriques, il serait judicieux de traiter les eaux usées dans l’optique de leur recyclage dans le secteur industriel et agricole», préconise un spécialiste en génie de l’environnement.
Dans le même registre, une source de l’ONA, en sa qualité de maître de l’ouvrage de la STEP de Sidi Aïch, nous confie que les travaux de cette dernière sont en voie d’achèvement. «Les travaux touchent à leur fin. Le chantier est achevé à près de 98%.
Cette STEP est dotée d’une capacité de 65 000 équivalent habitants et une capacité journalière de traitement de 10 000 m3 d’eau usée», révèle-t-on. Comme celui d’Akbou, le projet de la STEP de Sidi Aïch, implanté sur le lit majeur de la Soummam, est grevé par plusieurs années de retard. L’échéance de livraison, fixée pour fin 2019, est allégrement dépassée. Là aussi, l’effet induit, est le passage su budget de l’Etat par pertes et profits.
En effet, l’enveloppe de 1,5 milliard de dinars engagée risque, à coup sûr, de s’avérer insuffisante pour mener le projet à bon port.