Une enfance traumatisée par la barbarie

12/11/2023 mis à jour: 02:35
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L'histoire des conflits armés dans le monde a montré que les enfants ont toujours été les principales victimes. Dans la guerre génocidaire menée depuis plus d’un mois par l’armée sioniste contre la population palestinienne, ces petits sont les cibles privilégiées. 

Cette politique prônée par les sionistes, qui veut que chaque enfant tué à Ghaza soit un futur combattant de moins, s’est confirmée lors des attaques contre les habitations, les écoles et surtout les hôpitaux qui concentrent un nombre important de blessés parmi les plus jeunes.

 C’est le triste destin de cette enfance qui a connu toutes les souffrances et les traumatismes durant 75 ans, depuis la Nakba de 1948 jusqu’à nos jours. Des milliers d’enfants, 40% de la population de Ghaza ayant moins de 15 ans, subissent les traumatismes de cette barbarie dont les séquelles psychologiques profondes seront très dures à supporter pendant toute leur vie. Ils sont les victimes directes et les témoins des atrocités commises depuis des années contre les Palestiniens. 

Des études menées par des organisations humanitaires ont révélé qu’un grand nombre d’entre eux ont assisté à la mort d’un frère, d’un parent, d’un ami, d’un voisin ou d’un camarade de classe. L’on prévoit que cette guerre d’extermination ethnique ayant fait plus de 11 000 morts, dont près de la moitié sont des enfants, fasse encore des victimes dans les prochains mois parmi ceux qui ont été exposés aux vapeurs mortelles du phosphore blanc utilisé lors des bombardements. Ainsi, Ghaza est devenu une prison à ciel ouvert où personne ne peut fuir les massacres. Tout un peuple est séquestré à l’intérieur de ce territoire le plus surpeuplé du monde, où les enfants subissent également les effets dévastateurs de la peur et de la terreur en voyant démolir leurs maisons et leurs écoles. 
 

Le traumatisme est vécu chaque jour quand ces jeunes sont obligés de fuir les bombardements avec leurs familles, pour chercher un refuge ou vivre dans la rue. Des spécialistes en santé mentale ont révélé que «si les événements dramatiques et traumatiques peuvent être la cause de changements psychologiques chez les enfants, des situations peuvent aussi laisser des séquelles persistantes si elles durent dans le temps ; car le fait de vivre continuellement dans la peur peut nuire irréversiblement à leur développement psychologique». En conséquence des horreurs qu’ils sont en train de vivre, la majorité des enfants de Ghaza souffrent de troubles psychologiques. Les cas les plus élevés sont ceux du trouble de stress post-traumatique (TSPT) et de dépression.

 Des enfants font souvent des cauchemars et se plaignent d’insomnies. Ils n’ont plus confiance en eux et trouvent des difficultés d’apprentissage. Ils ne peuvent même pas recevoir des soins de santé mentale ni de traitement, en raison du blocus imposé. Ils deviennent vulnérables. Aujourd’hui, la situation est plus que traumatisante pour ces enfants qui sont encore privés de nourriture, d’eau et surtout de médicaments, au moment où les sionistes font tout pour empêcher le passage des aides humanitaires à Ghaza. Une volonté de tuer tout espoir de vie et d’avenir et même toute tentative de rêver de liberté au sein de ces enfants qui seront adultes un jour. C’est cela le but des sionistes. 

Celui de tuer toute graine de résistance dans ce peuple qui garde toujours l’espoir de revenir un jour à ses terres. Car il s’agit, en fin de compte, d’une guerre d’existence. Pour la gagner, il faut résister encore plus.

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