Troisième tranche de la Cité Boussouf à Constantine : Dégradation déplorable du cadre de vie

31/07/2023 mis à jour: 08:22
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L’éclatement fréquent des égouts est le grand cauchemar pour les riverains

Les habitants de la troisième tranche de la cité Boussouf, située dans la banlieue ouest, non loin de la RN5, à 5 km de la ville de Constantine, ne cessent de crier leur ras-le-bol, en raison de la dégradation déplorable de leur cadre de vie. 

Cette cité, jadis très prisée dans les années 1980, connaissant une «ruée» des Constantinois à l’époque, voulant tous avoir un logement dans ce site, avec l’émergence de nouvelles constructions, a atteint un degré de déchéance difficile à décrire. En plus de la ruralisation des pans entiers de ces lieux et de l’anarchie qui y règne sur tous les plans, viennent s’ajouter d’autres maux transformant le quotidien des habitants en un long et cauchemardesque feuilleton. 

A la troisième tranche de cette cité, les résidants ont l’impression de vivre dans un lieu complètement oublié. Ce qui ressort des témoignages de ses habitants. «Avec le temps et les problèmes qui marquent notre existence dans ce lieu situé loin des regards des autorités, et souffrant d’une indifférence totale, nous avons fini par développer le sentiment d’être comme cette tombe oubliée appelée lekbar el Mensi que personne n’ose visiter au cimetière», ironise une dame qui exprime toute la colère d’une population livrée à son triste sort. 

La comparaison, bien qu’un peu inédite, n’est pas vraiment exagérée. Les soucis, il y en a tellement qu’il est difficile de les cerner avec le détail dans un article de presse. Les habitants évoquent ce qu’ils qualifient de déboires et tentent de faire parvenir à travers El Watan leur appel aux autorités de la wilaya, car les services de la commune, de la voirie et de l’assainissement ont montré les limites de leurs compétences.
 

Mauvaises odeurs et des «escadrilles» de moustiques 

Les images que nous avons pu voir parlent d’elles-mêmes. Une chaussée inondée d’une eau noirâtre non loin des entrées des immeubles. «Nous vivons cette situation à longueur d’année. Quand on appelle les services de la Seaco pour intervenir, ses agents viennent juste pour lever le couvercle afin d’évacuer ces eaux stagnantes, sinon rien n’est fait et on attend que cette eau s’évapore pour laisser place à une couche dégueulasse sur la chaussée. Alors, je ne vous parle même pas des mauvaises odeurs qui nous rendent la vie insupportable, notamment en cette période de canicule. Imaginez qu’on ne peut même pas ouvrir les fenêtres, par crainte des invasions  de moustiques. 

Ces bestioles qui trouvent le milieu favorable pour se développer, surtout dans les caves des immeubles, un autre lieu qui demeure le point noir de notre cité», déplore notre interlocutrice. Il faut dire que les citoyens déplorent que les opérations de démoustication restent très limitées à la troisième tranche de la cité Boussouf, ce qui «arrange» ces moustiques qualifiées des très agressives par les habitants au point de développer une forte résistance à toutes sortes de pastilles ou autres insecticides. 

En hiver, ce sont les eaux pluviales qui viennent s’accumuler dans cette partie de la cité, située dans une sorte de cuvette, où les avaloirs sont complètement bouchés. Ce qui forme des lacs qui ferment les accès vers les blocs. «On souffre chaque jour avec nos enfants pour les ramener à leurs écoles, mais imaginez si une famille est obligée d’évacuer un malade ou faire sortir une personne âgée, comment devra-t-elle faire ?», s’interroge un citoyen.

 Les riverains évoquent aussi les espaces autour des immeubles, envahis par les déchets et la broussaille, sans jamais faire l’objet d’opération de nettoyage, contrairement à ce qui se fait chaque jour dans d’autres lieux de la ville, suite «aux instructions fermes du  wali Abdelkhalek Sayouda», sachant que les services communaux n’agissent que de la sorte. 

Ils rappellent également l’état dégradé de la route qui mène vers les bâtiments, connaissant des affaissements trop apparents pour passer inaperçus, au point de représenter un danger réel pour les véhicules, surtout la nuit, quand l’éclairage public fait défaut.                                                                                                  
 

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