Le ministre qatari de l’Energie soutient que « les hydrocarbures ne vont pas disparaître dans un avenir proche, et nous devons gérer leur extraction et leur utilisation de manière responsable».
Le ministre qatari de l’Énergie, Saad Al-Kaabi, estime qu’il est nécessaire d’avoir «une transition énergétique réaliste et résolue» où le gaz naturel agit comme une source fiable dans le mix énergétique, bien au-delà de 2050.
Il souligne qu’«il est très préoccupant» de voir «les plus ardents défenseurs de l’environnement continuer à brûler» du charbon- en raison de facteurs économiques au mépris du soutien à une énergie plus propre.
Al Kaabi, qui s’exprimait dans une allocution en ligne lors de la récente conférence des producteurs - consommateurs de GNL à Tokyo a en outre souligné que «le manque d’investissements en amont dans le secteur pétrolier et gazier reste un problème chronique non résolu et incontesté, contribuant à un plus grand manque de clarté, à la volatilité et à l’incertitude de l’approvisionnement», notant que cela entraînerait probablement une instabilité accrue du marché.
«Nous avons tous la double responsabilité d’assurer le développement d’une capacité renouvelable parallèlement à une capacité gazière robuste a déclaré le même responsable cité par Platts. Il ajoutera que «l’annulation des hydrocarbures est non seulement irréaliste mais nuit également à une transition réaliste», soulignant que l’avenir devrait être un mélange de nombreuses sources d’énergie, y compris les hydrocarbures, les énergies renouvelables, le nucléaire et l’hydrogène.
«Les hydrocarbures ne vont pas disparaître dans un avenir proche, et nous devons gérer leur extraction et leur utilisation de manière responsable», a encore ajouté Al Kaabi.
Le Qatar, a t-il rappelé, s’est engagé à étendre sa capacité d’approvisionnement en GNL en prenant des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et l’intensité carbone des projets. «D’ici 2029, environ 40% de tous les nouveaux approvisionnements mondiaux en GNL seront fournis par les projets de Qatar Energy», a déclaré Al Kaabi.
«Ces projets permettront de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre grâce à la capture et à la séquestration du carbone ainsi qu’à l’utilisation de l’énergie solaire. Au total, nous visons à réduire l’intensité carbone globale d’environ 30 % par rapport aux conceptions de la génération précédente.»
«Ces investissements font non seulement partie de notre engagement à continuer d’être un fournisseur mondial fiable d’énergie plus propre, mais aident également nos partenaires à faire face au nouveau dilemme : équilibrer la sécurité énergétique, l’abordabilité et la durabilité.»
Le Qatar, l’un des principaux exportateurs mondiaux de GNL, devrait augmenter ses volumes de 64 % via deux phases du projet d’expansion de North Field, portant sa capacité à 126 millions de tonnes/an d’ici 2026, contre 77 millions de tonnes/an. Doha a suggéré qu’elle pourrait encore augmenter sa capacité d’exportation de GNL.