Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré, hier, que la coordination au sein de l’OPEP+, alliance des principaux producteurs de pétrole, continuerait à garantir la prévisibilité des marchés pétroliers. «Pour la stabilité du marché pétrolier, l’interaction des principaux fournisseurs est nécessaire, et dans des conditions ouvertes et transparentes.
Et c’est dans cette logique que la Russie travaille avec ses partenaires dans le cadre de l’OPEP+», a déclaré Poutine lors d’une conférence sur l’énergie à Moscou. «Je suis sûr que la coordination des actions des partenaires de l’OPEP+ se poursuivra. C’est important pour la prévisibilité du marché pétrolier et, en fin de compte, pour le bien-être de toute l’humanité.»
Poutine a, en outre, déclaré que les Occidentaux avaient semé la confusion sur les marchés de l’énergie et qu’il appartenait donc aux acteurs responsables du marché, tels que l’OPEP+, d’assurer la stabilité.
«Les actions des élites occidentales ont semé la confusion sur le marché mondial de l’énergie, y compris sur le marché pétrolier. Les conséquences négatives de telles mesures politisées affectent l’ensemble de l’économie mondiale. Il faut maintenant y remédier et, bien sûr, ce sont les acteurs responsables du marché qui doivent le faire», a déclaré Poutine. Les membres de l’OPEP+, a-t-il déclaré, «rempliront pleinement leurs engagements et relèveront avec succès tous les défis».
En marge de la conférence intitulée «Semaine russe de l’énergie», qui s’est tenue depuis hier, à Moscou, en présence de Vladimir Poutine, l’Arabie Saoudite et la Russie, les deux premiers exportateurs mondiaux de pétrole, ont discuté de la situation du marché pétrolier et des prix du baril soumis aux influences des facteurs géopolitiques telles que les récents développements en Palestine.
Le vice-Premier ministre russe Alexander Novak a déclaré qu’il avait discuté avec le prince saoudien du marché pétrolier et de la coopération au sein du groupe de producteurs de pétrole OPEP+. «Bien sûr, la coopération au sein de l’OPEP+ a été envisagée, lors de notre réunion interne, l’un des sujets les plus importants dont nous avons discuté aujourd’hui», a déclaré en substance Novak, selon l’agence de presse Interfax.
«Nous sommes en contact permanent et avons profité de cette opportunité lors de notre réunion pour discuter de la situation du marché», a-t-il ajouté, selon la même source. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré, pour sa part, aux journalistes que la visite du prince Abdelaziz à Moscou offrait l’occasion d’examiner l’actualité.
«Bien sûr, les marchés pétroliers mondiaux sont très sensibles aux événements qui se déroulent actuellement autour du conflit palestino-israélien, et bien sûr, dans ce cas, notre coordination avec les Saoudiens et nos autres partenaires est importante», a déclaré Peskov.
L’Arabie Saoudite a déclaré, par ailleurs, mardi, qu’elle travaillait avec ses partenaires régionaux et internationaux pour empêcher l’escalade de la situation à Ghaza et dans les zones voisines, et a réaffirmé qu’elle soutenait les efforts visant à stabiliser les marchés pétroliers.
La Russie et l’Arabie Saoudite ont également tenu une réunion de leur commission intergouvernementale. Novak a déclaré au début de la réunion que la Russie était prête à accroître ses livraisons de produits pétroliers à l’Arabie Saoudite. Les Etats du Golfe, qui possèdent leurs propres grandes raffineries, réexportent généralement le carburant russe, estime Reuters.
Il a également déclaré que la Russie était prête à coopérer avec l’Arabie Saoudite dans les domaines de l’énergie nucléaire, de l’exploration géologique et de l’approvisionnement alimentaire. L’Arabie Saoudite et la Russie ont coordonné des réductions d’offre ces dernières années pour soutenir les prix du pétrole.
En outre, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés non Opep ont entamé un nouveau cycle de limitation des approvisionnements fin 2022 pour soutenir le marché. Il sera en vigueur jusqu’à l’année prochaine. L’Arabie Saoudite et la Russie ont convenu, en outre, de poursuivre leurs réductions volontaires de l’approvisionnement en pétrole d’un total de 1,3 million de barils de pétrole par jour, soit plus de 1% de la demande mondiale, jusqu’à la fin de l’année.