Tiaret : Que faire face au stress hydrique ?

03/04/2022 mis à jour: 04:27
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Il ya moins d’une année, en juin 2021, une délégation du ministère des ressources en eau a séjourné à Tiaret pour s’enquérir de la situation de l’alimentation en eau, évaluer et décider des projets à venir pour voler au secours de plusieurs communes du nord de la wilaya alors que Tiaret, à l’instar de beaucoup de régions ouest du pays, vit un stress hydrique particulier ces dernières années. 

Cela est d’autant préoccupant que les réserves du principal pourvoyeur en eau du chef-lieu de wilaya et de certaines de ses agglomérations s’amenuisent. Le directeur du barrage, en marge de la journée de l’eau organisée au niveau de la maison de la culture, nous faisait savoir qu’il est à moins 9 millions de mètres cubes alors que sa capacité théorique en est à plus 40 millions. 

Il y a quelques années, alors que l’Algérie baignait dans le faste, les autorités centrales et locales tablaient sur l’eau de mer dessalée pour desservir les 22 des 42 communes de la wilaya. 

En 2022, l’eau arrive quand même dans les robinets. Théoriquement, les populations avaient un besoin de 205.000 m3 /jour alors que la production était de 180.000. 

Un déficit que tente de combler l’actuelle équipe wilayale dirigée par M. Mohamed Amine Deramchi. La veille de la journée de l’eau, journée symbolique où l’on fait parler les chiffres, un communiqué a été émis pour expliquer qu’une enveloppe globale entre sectoriel, plans communaux de développements et sur budgets de la wilaya de l’ordre de 152 milliards de centimes a été dégagé pour résoudre, relativement, les problèmes liés à l’alimentation des populations en eau durant cette année 2022. 

«39 des 42 communes dans 96 zones déshéritées sont concernées par la réalisation de 86 projets», et d’ajouter que «50 puits dont 6 traditionnels seront réalisés, 7 autres seront réhabilités et équipés, réhabilitation et équipements de 4 sources et renforcement en AEP dans 5 zones en plus de l’achat de 5 citernes et la réalisation de 5 châteaux d’eaux». 

Cela intervient au moment où «dans la région de Mahdia, il a été constaté la faiblesse du débit de certains puits et de décider de leur réhabilitation, soit par la dotation en eau par citerne depuis Sebaine», est-il relevé dans une déclaration de presse. 

Tout le monde l’aura compris : la wilaya de Tiaret, en dépit de certains de ses atouts souterrains avec les nappes du Sersou et du chott Echergui, le problème de l’eau est resté insoluble en dépit d’immenses efforts qui ne se sont pas traduits, malheureusement, par les effets escomptés. 

Bien que, globalement, le stress hydrique en est la principale cause, il ne faudrait surtout pas sous-estimer les surexploitations anarchiques pour l’irrigation qui ont jusque-là causés de gros dégâts. N’est-il pas temps de repenser toute la politique de l’eau dans cette région des hauts plateaux de l’ouest ? 

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