Tension à l’EPIC Netcom (Alger) : Le syndicat d’entreprise réclame un dialogue avec la direction

24/07/2023 mis à jour: 00:08
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Les travailleurs frondeurs exigent le dialogue - Photo : D. R.

Le syndicat de l’EPIC Netcom dénonce la situation de «tension et d’instabilité» qui prévalait au sein de l’établissement. Il a réaffirmé être ouvert au dialogue avec la direction.

Les travailleurs de l’EPIC Netcom réclament une prise en charge de leurs conditions socioprofessionnelles. Réunis, lundi 17 juillet, les membres du syndicat d’entreprise ont mis en avant la situation de «tension et d’instabilité» prévalant au sein de l’établissement de wilaya. 

«Nous avons soumis un certain nombre de revendications à la direction actuelle, assumée par un DG par intérim, mais malheureusement nous n’avons pas eu gain de cause. Nous avons, par exemple, exigé le versement de la prime Covid-19, non perçue depuis 28 mois», s’alarme, dans une déclaration à El Watan, Moussa Berkache, SG du syndicat UGTA de l’entreprise, qui dénonce le «mépris» de la direction à l’égard des représentants légitimes des travailleurs.

Le document,  sanctionnant la rencontre du bureau syndical, parle de la «non-application» des instructions du ministère de l’Intérieur, de la wilaya et des lois de la République, et «la non-reconnaissance de l’activité syndicale sous l’égide de l’UGTA». 

Le syndicat se lève également contre «le transfert anarchiques des travailleurs» et «les sanctions à l’encontre des syndicalistes, lesquels sont privés de promotions au mépris de la loi».

Sous tutelle de la wilaya d’Alger, l’Etablissement Netcom est chargé du nettoiement, de la collecte et du transport des déchets ménagers. Son champ d’intervention s’étend sur 26 communes sur les 57 que compte la capitale (circonscriptions administratives de Sidi M’hamed, Bab El Oued, Bouzaréah, Hussein Dey, Bir Mourad Raïs et El Harrach). 

Les représentants des travailleurs, au nombre de 6000, ont périodiquement soumis leurs revendications à la direction de l’EPIC.

En 2018, le syndicat a organisé un débrayage pour exiger la satisfaction d’une longue plateforme de revendications (régularisation des agents, nomination des nombreux contractuels, exigence d’une prime des maladies contagieuses, etc.).

En 2020, les éléments de l’EPIC ont observé un sit-in devant le siège de la direction générale pour protester contre le refus de leur direction de répondre à leurs revendications, liées principalement à la prime Covid décidée par le président de la République.

Le 24 juin dernier, le syndicat d’entreprise a rencontré le secrétaire nationale de l’UGTA par intérim, Hamou Touahria, qui a promis de soumettre les revendications des travailleurs aux hautes autorités «afin de les étudier et les prendre en charge», lit-on dans un compte rendu public par la section syndicale, à l’issue de la rencontre.

Dans sa déclaration du 17 juillet, le syndicat a réaffirmé être ouvert au dialogue avec la direction.

«Nous sommes ouverts au dialogue avant tout recours à la grève, considérée comme un droit constitutionnel pour faire entendre notre voix», souligne le document de la section syndicale. Malgré nos tentatives, nous n’avons pas pu avoir la version de la direction de l’EPIC Netcom.

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