La saturation du réseau routier, qui dessert le littoral de la wilaya à partir de Chlef vers la ville de Ténès, principale porte d’entrée à la façade maritime, constitue un véritable frein au développement des villes côtières et des secteurs prioritaires, tels que l’agriculture, le tourisme et la pêche.
Pour se rendre du chef-lieu de wilaya à Ténès , sur 50 km, on est obligé de parcourir ce trajet en 1h30,et parfois plus, tant cet axe routier est devenu quasiment inadapté et souvent encombré.
Comme si cela ne suffisait pas, des vendeurs de pains traditionnels et de fruits et légumes n’hésitent pas à s’installer fréquemment le long de la route nationale très fréquentée, notamment au niveau de la localité de Heumis.
Cela ralentit évidemment la circulation et crée quotidiennement des embouteillages aux deux extrémités de ce tronçon routier. Ce qui ne fait qu’ajouter au calvaire des automobilistes et transporteurs de marchandises se dirigeant de et vers le port commercial et les quatre ports de pêche répartis sur le littoral de la région.
Au vu de ces contraintes, des familles de Chlef évitent de plus en plus de se rendre sur les plages de la région en été, préférant d’autres villes côtières en dehors de la wilaya.
De surcroît, il y a, selon nombre de citoyens concernés, un manque évident d’infrastructures d’accueil comme les hôtels et bungalows destinés aux estivants.
Il est vrai que les projets prévus de longue date au niveau des trois ZET à Mainis (Ténès), Tigheza (Beni Haoua) et Ain Hamadi (El Marsa), tardent à être lancés pour des raisons non expliquées.
Les habitants de Ténès et des autres communes côtières sur le littoral de la wilaya, long de 130 km, se plaignent eux aussi des difficultés récurrentes de circulation vers le siège de la wilaya et viceversa.
Selon eux, et malgré les belles merveilles naturelles que recèle le rivage en question, celui-ci reste à la traîne en matière de réalisation d’infrastructures routières pour son désenclavement.
La population locale espère tout de même que les autorités centrales se pencheront sur la question de désengorgement routier du nord de la wilaya, sachant que les études techniques de projets structurants ont déjà été finalisées et attendent leur inscription alors que les travaux de la première tranche de la pénétrante Chlef-Ténès sont toujours à l’arrêt.
Parmi les projets en attente, figurent l’extension du port commercial de Ténès, l’élargissement de la route Ténès-Decheria, à la frontière avec Mostaganem, sur 70 km et la voie d’évitement de Ténès par Flita à Sidi Akkacha.
Il est évident que ces opérations, une fois concrétisées, permettront sans doute de faciliter l’accès au littoral de la wilaya et de valoriser le potentiel naturel extraordinaire à des fins touristiques.