L'ambassadeur du Maroc à Varsovie, Abderrahim Atmoun, a été auditionné par les policiers belges dans le cadre des investigations concernant le scandale de corruption ayant éclaboussé le Parlement européen et dans lequel le makhzen est notamment embourbé, ont rapporté des médias.
Les réactions se succèdent, tant au plan régional que continental, suite à l’adoption jeudi d’une résolution non-contraignante à Strasbourg par le Parlement européen (PE) relative à la liberté d’expression en Algérie.
Le Conseil de la nation affirme que la résolution du Parlement européen «constitue une immixtion éhontée dans les affaires internes d’un Etat souverain». La Chambre haute du Parlement rappelle que l’Algérie est un pays qui «n’accepte point de diktat ou de protectorat».
Les eurodéputés croient avoir maintenant bonne conscience après avoir voté majoritairement une résolution dans laquelle ils exigent «la libération immédiate et inconditionnelle» de notre confrère El Kadi Ihsane. Ils ne savent pas qu’ils ont davantage compliqué la situation d'El Kadi Ihsane, qui purge une peine de prison de cinq ans (dont deux avec sursis) pour avoir reçu des financements de l’étranger. Jamais les autorités algériennes n’ont cédé devant des pressions extérieures, ni aux tentatives d’ingérence dans les affaires intérieures du pays.
Les eurodéputés ont adopté, lors d’une réunion à huis clos au Parlement européen, un nouvel ensemble de lignes directrices visant à interdire l’accès des lobbyistes marocains à l’enceinte de l’institution continentale, secouée depuis plusieurs mois par un vaste scandale de corruption dans lequel le Maroc est notamment embourbé, ont rapporté hier des médias.
Le Parlement européen organisera aujourd’hui une table ronde sous le thème «Les relations maroco-européennes à la lumière des droits de l’homme et de la liberté de la presse», au cours de laquelle sera abordée la situation des journalistes détenus Omar Radi et Soulaiman Raissouni.