Grâce à ses vastes ressources ovines, l’Algérie possède un potentiel considérable pour devenir un acteur clé dans l’industrie mondiale du cuir. De grandes quantités de peaux de mouton sont générées à longueur d’année avec une production exceptionnelle le jour de l’Aïd. Malheureusement, une partie infime de ces flux générés aboutit dans des installations de valorisation entraînant une déperdition d’une matière première à grande valeur ajoutée pour l’économie nationale.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a signé un décret, le 30 janvier 2024, mettant fin aux fonctions du directeur général de l’Agence nationale des déchets (AND), Karim Ouamane.
L’importance de la connexion entre les citoyens et l’autorité dirigeante dans la détermination de la prospérité et de la stabilité d’une ville, soulignée par Ibn Khaldoun, résonne fortement de nos jours, compte tenu de l’impact négatif des déchets sur nos villes. Il est donc crucial d’établir une relation durable entre les communes et leurs résidants afin de les impliquer efficacement dans la gestion des déchets ménagers.
A l’instar de nombreux pays, l’Algérie fait face à une problématique cruciale de gestion des déchets. La loi 01-19 de 2001 a été promulguée pour instaurer une gestion des déchets respectueuse de l’environnement, en adoptant des méthodes écologiques et techniques. Au-delà des aspects environnementaux, cette gestion implique également des considérations sociologiques significatives.
Une opération de géolocalisation des points noirs de déchets a été lancée par l’Agence nationale des déchets (AND). Les villes côtières sont sélectionnées comme zones prioritaires où 770 décharges sont déjà recensées, occupant 900 ha de foncier. Le directeur général de l’AND, Karim Ouaman, dresse dans cet entretien le bilan à ce jour.