L’université Larbi Ben M’hidi d’Oum El Bouaghi accueillera, demain mercredi, un séminaire national sur le thème «Tamazight dans le système de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en Algérie : réalisations et perspectives», organisé par le Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA).
Consacrée langue nationale après l’amendement de la Constitution en 2002, puis langue officielle à la faveur de la révision constitutionnelle en 2016, tamazight a connu des progrès depuis son introduction dans l’enseignement durant l’année scolaire 1994-1995.
Vingt-huit ans (1995-2023) sont déjà passés depuis la première reconnaissance, après des décennies de déni, de la langue amazighe. Un premier pas venait d’être franchi ainsi vers la conquête de l’école et des institutions du pays, couronnant des années de lutte de plusieurs générations de militants de cette cause, en particulier depuis le Printemps berbère d’avril 1980.
Dans l’entretien accordé à El Watan, le secrétaire général du Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA), Si El Hachemi Assad, revient sur la décision du ministère de l’Education d’assurer une «progression certaine» de tamazight à travers le territoire national dès la rentrée scolaire prochaine 2023-2024. Il annonce, dans ce sillage, l’installation d’un groupe de travail mixte chargé d’examiner les mesures nécessaires à même de consolider l’enseignement de cette langue et de prendre en charge les problèmes qui entravent sa généralisation progressive. Il a été aussi décidé, en concertation avec le ministre de l’Education nationale, Abdelkrim Belabed, la rédaction d’un document portant directive ministérielle à l’effet de clarifier les modalités organisationnelles liées à cet enseignement, annonce M. Assad.
Le Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA) engage une opération d’évaluation des 26 ans de l’enseignement de la langue amazighe.