Poursuivi pour avoir «abusé» de sa fonction, en «donnant des instructions» à ses subordonnés pour mener, puis arrêter les enquêtes liées à la corruption impliquant Mme Maya, de son vrai nom Zoulikha Nachinèche, les deux enfants (El Wafi et Skender) de Djamel Ould Abbès, ex-secrétaire général du FLN, à la député de Boumerdès, ainsi qu’aux fonds saisis dans le cadre de ces enquêtes, l’ancien coordinateur des services de sécurité, le général-major à la retraite Bachir Tartag, devait être jugé hier par le tribunal militaire de Blida, mais son procès a été renvoyé, apprend-on auprès de certains avocats constitués, à une date «ultérieure» sans l’arrêter.
La décision a été prise par le tribunal en raison de l’absence de deux avocats du collectif de la défense, «en confinement à cause de leur contamination à la Covid-19».
Il devait comparaître avec l’ancien patron de la sécurité intérieure, le général Nabil Benazzouz, deux ex-responsables de l’antenne de la sécurité intérieure pour la wilaya d’Alger, les colonels Smain et son successeur le colonel Lotfi, ainsi que le chef du service juridique (du même service), le colonel Abdessadok, tous inculpés et incarcérés en vertu de l’article 29 de la loi 06-01 relative à la prévention et la lutte contre la corruption, qui prévoit une condamnation allant de 2 à 10 ans de prison, assortie d’une amende de 200 000 à 1 000 000 DA contre «tout agent public qui soustrait, détruit, dissipe ou retient sciemment et indûment, à son profit ou au profit d’une autre personne ou entité, tout bien, tout fonds ou valeurs, publics ou privés, ou toute chose de valeur qui lui ont été remis soit en vertu soit en raison de ses fonctions».
Les mis en cause sont poursuivis pour «n’avoir pas respecté» la procédure de préservation des fonds saisis. Ces derniers, faut-il le préciser, ont été déposés à la Banque centrale, ont expliqué certains avocats.