Bien que la wilaya s’attelle par-ci, par-là à faire dans la restauration du bâti traditionnel de l’ancienne médina, en honorant un programme de réhabilitation, à l’image des palais ou des maisons historiques, le patrimoine immobilier n’en reste pas moins estropié dans sa globalité, tant le tissu urbain présente au quidam une image mi-figue, mi-raisin.
On se garde de convoquer l’époque où des artistes peintres trimballaient leur chevalet pour immortaliser des scènes de vie, comme le faisait Eugène Fromentin dans le mythique espace carrefour de Sidi M’hamed Cherif, sinon on se désole de la situation des métiers d’art qui semblent en plus faire recette : la plupart des artisans ont, depuis belle lurette, mis la clé sous le paillasson, faute de relève et de matériaux, conjugué à l’apathie des responsables qui, pourtant, ont la charge d’encourager et de mettre à leur disposition les outils de travail, comme la matière première.