Dans le cadre du renforcement du partenariat algéro-allemand dans le domaine des énergies nouvelles et renouvelables, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et le vice-chancelier allemand, ministre de l’Economie et de la Protection du climat, Robert Habeck, ont procédé, le 8 février, à Alger, à la signature de la déclaration d’intention commune portant création d’une task force bilatérale sur l’hydrogène.
Le groupe Sonatrach et la société allemande Handel & Vertrieb GmbH (VNG), filiale de VNG AG, ont conclu un contrat d’approvisionnement en gaz sur le moyen terme. Qualifié d’historique par les deux parties, l’accord permettra désormais à l’Allemagne – qui cherche à diversifier ses sources de fourniture d’énergie – de recevoir ses premiers approvisionnements en gaz naturel algérien, via gazoduc.
Suite à la signature du contrat, le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, a mis en relief, «le renforcement du partenariat énergétique entre l’Algérie et l’Europe» à travers un contrat marquant le début des livraisons de gaz naturel à l’Allemagne.
«Nous sommes heureux de renforcer nos partenariats commerciaux dans le domaine de l’énergie avec l’Europe grâce à cet accord historique avec la société VNG», a-t-il déclaré lors de la cérémonie de signature qui s’est déroulée, le 8 février à Alger, en présence du ministre de l’Energie et des Mines, et le vice-chancelier d’Allemagne ministre fédéral de l’Economie et du Climat, Robert Habecka.
Selon Rachid Hachichi, il existe «un grand potentiel pour développer davantage cette coopération commerciale et l’étendre dans le futur vers d’autres domaines de la chaîne de valeur énergétique tels que l’hydrogène».
Pour sa part, Ulf Heitmüller, PDG de VNG, a souligné l’importance du contrat gazier conclut avec Sonatrach. Il précisera que le contrat qui fait de VNG la première entreprise allemande à acheter du gaz via pipeline à partir de l’Algérie, «jette les bases d’une relation de confiance en matière d’approvisionnement, ouvre de nouvelles perspectives et renforce le partenariat énergétique germano-algérien».
Selon le patron de VNG, «l’acheminement de gaz algérien via pipeline vers l’Allemagne constitue une diversification supplémentaire du portefeuille d’achat de VNG, renforçant ainsi sa position en tant que partenaire fiable envers ses clients et apportant une contribution importante à la sécurité de ses approvisionnement», indique un communiqué de Sonatrach.
Pour le PDG de la société allemande outre le fait que le gaz naturel algérien soit un produit essentiel pour garantir la sécurité énergétique, «il existe à long terme les perspectives d’établir un partenariat dans le domaine de l’hydrogène avec Sonatrach et d’importer, à l’avenir, de l’hydrogène vert à partir de l’Algérie».
Task force algéro-allemande
Par ailleurs, dans le cadre du renforcement du partenariat algéro-allemand dans le domaine des énergies nouvelles et renouvelables, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et le vice-chancelier allemand, ministre de l’Economie et de la Protection du climat, Robert Habeck, ont procédé, le 8 février à Alger, à la signature de la déclaration d’intention commune portant la création d’une task force bilatérale sur l’hydrogène.
La task force a pour objet de «promouvoir les conditions cadres pour les études, la production, le stockage et le transport et le marketing de l’hydrogène vert ainsi que de ses dérivés», souligne un communiqué du ministère.
«Elle permettra également de renforcer davantage la coopération bilatérale afin de promouvoir et soutenir les investissements dans tous les secteurs économiques (privé et public) concernés par le développement de l’hydrogène dans les deux pays et contribuer au renforcement de la sécurité énergétique de l’Algérie et l’Europe, tout en favorisant la réalisation des objectifs de l’accord de Paris sur le climat», précise la même source.
La signature de la déclaration d’intention commune a été suivie d’un échange de haut niveau au cours d’une table ronde, entre les ministres et les hauts responsables des deux pays, ainsi que des experts concernés sur les potentiels et les défis du développement de la chaîne de valeur des énergies nouvelles et renouvelables notamment le développement de l’hydrogène.
Les représentants des ambassades de Tunisie, d’Italie et d’Autriche ainsi que de l’Union européenne (UE) en Algérie ont également pris part à la rencontre Le «corridor sud H2» – qui a reçu l’approbation de la Commission européenne, en vue du transport de l’hydrogène à travers la Méditerranée, vers l’Italie, l’Autriche, puis l’Allemagne – «contribuera à la sécurité de l’approvisionnement énergétique et la diversification des importations d’énergie en Europe et constitue un élément important pour l’exportation de l’énergie verte pour l’Algérie», indique le communiqué du ministère qui rappelle que «l’Algérie a l’intention de devenir un important producteur d’hydrogène vert et d’exporter 10% des besoins de l’UE d’ici 2040».
Dans un discours prononcé à l’occasion de la rencontre, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a rappelé que l’Algérie envisage de mettre en place un réseau d’interconnexion électrique en concrétisant une ligne reliant l’Algérie à l’Europe, à travers laquelle elle aspire à exporter de l’énergie propre et renouvelable.
Il indiquera, par ailleurs, que «le développement de l’hydrogène vert est l’un des objectifs premiers du gouvernement algérien», soulignant que l’Algérie possède de grandes capacités lui permettant d’être un acteur régional majeur dans ce domaine et de faire de l’hydrogène une option stratégique au regard des engagements climatiques de notre pays, et du programme établi en matière de transition énergétique.
Il est à préciser que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, jeudi à Alger, le vice-chancelier d’Allemagne et ministre fédéral de l’Economie et du Climat, Robert Habeck. L’audience s’est déroulée en présence du directeur de cabinet à la présidence de la République, Boualem Boualem, du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a ajouté la même source.