Soirées ramadanesques organisée par l’ONCI : La salle Maghreb retrouve son public !

09/04/2023 mis à jour: 01:43
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Photo : D. R.

Le public s’en est laissé bercer, envoûté par les différents sons émanant des violons, mandolines, oud, quetra, et manipulés avec brio par les musiciens de cette association oranaise, autant les anciens que les nouveaux élèves.

Sous l’égide de l’ONCI, cette emblématique salle de la rue Larbi Ben M’hidi (en plein centre-ville donc) considérée par certains comme étant l’Olympia d’Oran, se revigore à chaque avènement du mois sacré, en accueillant des centaines de spectateurs, venus apprécier différentes troupes appartenant à des associations musicales, ou même des têtes d’affiche, comme le chanteur Chaou, Lila Borsali, Khalil Baba Ahmed, Hadj Belkacem ou Samir Toumi pour ne citer que ceux-là.

Jeudi dernier, les associations Ahl El Fen et Enahda étaient montées à tour de rôle sur scène, face à un public venu nombreux. Andalouziria est le deuxième album de l’association algéroise Ahl El Fen qui ont proposé jeudi dernier au public une sorte de ballet où se mêlaient différents styles musicaux, notamment le hawzi, ainsi des scènes de danse et de chorégraphies à couper le souffle.

Le public en a été subjugué. L’orchestre d’En Nahda a enchaîné par une prestation faite essentiellement de mdih (pour bien se mettre dans l’ambiance proprement ramadanesque), et le public s’en est laissé bercer, envoûté par les différents sons émanant des violons, mandolines, oud, quetra, et manipulés avec brio par les musiciens de cette association oranaise, autant les anciens que les nouveaux élèves.

«Cette année est vraiment très spéciale tant l’accueil du public pour ces soirées ramadanesques est magnifique. Les femmes et les hommes de tous âges, les familles, les personnes âgées, tout le monde vient assister à ces soirées à la salle Maghreb, j’en suis très heureuse», explique Benzerdjeb Nabila, directrice régionale de l’ONCI d’Oran.

«Demain (nldr : vendredi) Brahim Hadj Kacem, Khalil Baba Ahmed et Asma Ala monteront sur scène, et 500 tickets sont déjà vendus.» Elle dira aussi, concernant la programmation, que l’ONCI a essayé d’équilibrer, en ramenant des artistes de tous les coins d’Algérie, de Constantine, Béchar, Alger, de sorte que toutes les régions soient représentées.

Rappelons que la salle du cinéma Maghreb a rouvert ses portes au public en décembre 2010 à l’occasion de la quatrième édition du Festival international du film arabe.

Doté d’un hall clinquant et d’une merveilleuse salle pouvant contenir, entre l’orchestre et le balcon, plus de 1600 spectateurs, cette salle n’a cependant été exploitée, depuis cette année, qu’au gré des festivals, des soirées ramadanesques, ou de rencontres ponctuelles.

Depuis l’été 2018, qui a marqué l’arrêt (provisoire, espérons-le) du festival d’Oran, dédié au septième art, on ne projette plus de films dans cette salle, et les avant-premières des quelques nouveautés cinématographiques algériennes se font à la salle Es-Saada (ex-Colisée), qui aussi, au passage, tout aussi emblématique.

Cependant, de l’avis de beaucoup, la salle du cinéma Maghreb mériterait d’être davantage exploitée, entre l’organisation de spectacles et projection de films, et cela tout le long de l’année, été comme hiver. 

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