Le premier séminaire national sur les dangers de la cybercriminalité organisé par la sûreté de la wilaya de Guelma, en collaboration avec l’université 8 Mai 1945, s’est ouvert, hier, au campus Souidani Boudjemaa, sous la thématique «Le crime cybernétique, outils de protection et de combat», en présence de professionnels représentant la police, la justice, la Gendarmerie nationale, les Douanes, la Protection civile ainsi que des experts et des enseignants universitaires.
«Le but de ce séminaire est de mettre en exergue les efforts déployés par la Direction générale de la Sûreté nationale en matière de lutte contre le crime cybernétique et les moyens engagés. Mais encore il est question de s’ouvrir sur d’autres institutions extérieures afin d’activer une coopération efficace, telle qu’avec l’université et par la même éclairer les étudiants sur les dangers d’une mauvaise utilisation des réseaux sociaux.
Mais aussi analyser certains phénomènes liés à la cybercriminalité et les menaces que cela représente sur les personnes et sur le pays», ont souligné les organisateurs de ce séminaire.
Ces derniers ont mis l’accent sur les thèmes soumis à communication tels «La définition de la cybercriminalité et ses différentes variantes», «La cybercriminalité face aux lois algériennes», «Le crime d’abus de confiance et arnaques divers en utilisant les réseaux internet». «De nos jours, il est extrêmement difficile de procéder à une surveillance des crimes cybernétiques commis en Algérie, vu que sur l’ensemble de la population, 97,9% des personnes sont connectées chez nous, notamment avec les smartphones, puisqu’ils utilisent plusieurs cartes SIM et changent constamment d’opérateurs», a révélé un officier de police lors de son intervention.
En effet, il est question d’un monde virtuel «par lequel une guerre des 4e et 5e générations s’est amorcée depuis plus d’une décennie», a précisé l’orateur.
Par ailleurs, notons que la DGSN s’est dotée récemment d’un nouveau pôle de lutte contre la cybercriminalité relevant de la police judiciaire à Alger. Un acquis doté de moyens technologiques pour parer aux nombreuses attaques dont font l’objet les institutions connectées.
Notons, enfin, que le crime cybernétique gagne du terrain en Algérie, notamment chez «les particuliers et les usagers crédules», comme l’a précisé le professeur Denden de l’université de Guelma. «Le hacking et le fishing ne sont autres que des techniques utilisées par des escrocs pour obtenir des renseignements personnels, dans le but de commettre un crime d’usurpation d’identité en faisant croire à l’internaute qu’il est réellement en relation avec sa banque comme nous l’avons observé.»
Quoi qu’il en soit «la prudence lors de l’utilisation d’un compte personnel» est le mot d’ordre que nous retiendrons lors de ce séminaire qui s’étale sur deux jours, sachant que des millions de virus et autres chevaux de Troie grouillent sur le Net.