Séminaire national sur la cybercriminalité à Guelma : Les dangers de la Toile sont bien réels

20/12/2023 mis à jour: 16:03
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Photo : D. R.

Le séminaire national sur le crime cybernétique, organisé du 17 au 19 décembre par la sûreté de wilaya de Guelma en collaboration avec l’université du 8 Mai 1945, a permis aux nombreux présents, dont la frange estudiantine, d’être plus alertes dans l’utilisation des réseaux sociaux.

Les dangers de la Toile ne sont pas virtuels mais bien réels, à telle enseigne que pas moins d’une vingtaine de recommandations ont été émises à l’issue de ce séminaire.

Malgré les cellules de veille et autres dispositifs sécuritaires et judiciaires destinés à circonscrire toute menace cybernétique sur les personnes et les institutions de l’Etat, «l’évolution fulgurante des technologies associées aux modes de viols des machines (ordinateurs et smartphones) a atteint un seuil effrayant, qu’il est, de nos jours, difficile de déjouer les attaques», a affirmé un officier de police chargé de communiquer une synthèse de ce conclave.

«Ce séminaire a permis d’éclairer les auditeurs sur la problématique à laquelle font face nos institutions et de ce fait nous recommandons d’utiliser la sensibilisation et l’information à tous les niveaux pour une meilleure compréhension du danger encouru», a expliqué l’officier lors de la lecture des recommandations.

Nous retiendrons, entre autres propositions, l’«alourdissement des condamnations liées aux crimes cybernétiques, porter assistance psychologique aux personnes victimes d’agissements malsains et abus de confiance via les réseaux, procéder à une meilleure surveillance des e-commerces, notamment, pour les arnaques et les ventes frauduleuses, ainsi que procéder à la formation des magistrats dans le domaine de la cybercriminalité et enfin multiplier ce genre de rencontres et qu’elles soient intersectorielles pour une plus large sensibilisation».

La loi n°09-04 est la base des textes

Mais qu’en est-il des textes de loi régissant le crime ou la menace cybernétique ? «Comme le définit l’article 2 de la loi n°09-04 du 5 août 2009 portant règles particulières relatives à la prévention et à la lutte contre les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication, elle (la loi) demeure depuis sa promulgation la base des textes qui sont venus par la suite étendre nos champs de compétences», a déclaré à El Watan, en marge de ce conclave, un officier supérieur habilité. «Nous avons à notre niveau (la police) des cellules de veille.

Toute utilisation de supports via les réseaux sociaux tels les vidéos, les photos, les textes et les bandes sonores à caractère subversif, de propagande visant à semer la discorde, la haine et l’incitation au terrorisme..., doit être immédiatement neutralisée et le ou les auteurs traduits en justice, laquelle s’autosaisie de facto», tient à préciser notre interlocuteur.

Quoi qu’il en soit, et nous l’aurons compris, il ne s’agit pas là d’une simple usurpation d’un compte Facebook ou d’une arnaque à l’achat d’une «babiole» sur la Toile, mais d’actions visant à l’intégrité de la nation.

Dans ce contexte bien précis, la loi n°18-07 relative à la protection des personnes physiques dans le traitement des données à caractère personnel est justement là pour définir les responsabilités lors des collectes d’informations ciblant des personnes pour des gains financiers ou pour causer des perturbations, voire détruire des données.

En clair, la situation est très complexe à maîtriser. «Des outils et le concours de toute personne digne de confiance sont nécessaires dans cette lutte», concluent les experts en la matière. 

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