Nadjem Regani, président de la Chambre régionale des notaires de la région Centre, soutient que l’étape actuelle est celle de «la révolution numérique, qui sera un facteur déterminant pour améliorer les services publics».
Les travaux de l’assemblée générale ordinaire des notaires de la région Centre, qui ont eu lieu hier à l’hôtel El Aurassi (Alger), ont réuni des représentants du ministère de la Justice et de divers organismes liés à la profession. L’AG a été consacrée essentiellement à la présentation et à la discussion des résultats de l’année 2023 ainsi qu’aux perspectives de l’année 2024.
Nadjem Regani, président de la Chambre régionale des notaires de la région Centre, dira dans son allocution : «Nous nous réunissons aujourd’hui pour passer en revue ensemble ce qui a été accompli au cours de la période précédente et regarder l’avenir dans un esprit d’optimisme et de détermination».
Pour lui, l’étape actuelle est cruciale mais surtout, c’est celle de «la révolution numérique qui sera un facteur déterminant pour améliorer les services publics en termes de sécurité, de rapidité et un support qui rendra la fourniture du service facile et agréable, et qui fera barrage à toutes les pratiques négatives et mauvaises et à tous les actes de corruption qui ont gangrené jusque-là notre environnement. Nous ne l’éliminerons que par la numérisation et en réduisant l’intervention humaine directe dans la fourniture de divers services à tous les niveaux».
Dans ce contexte, la période écoulée a vu la concrétisation de plusieurs réalisations au profit de la Chambre régionale des notaires de la région Centre. Le premier est l’achèvement partiel des travaux du siège du nouveau bâtiment administratif de la Chambre et du déménagement vers ce siège. «C’est un bâtiment qui a été conçu pour répondre aux besoins croissants de notre travail, de notre activité et de nos réunions.
Ce bâtiment est considéré comme un acquis important pour la profession», précise-t-il. De plus, et dans le cadre des efforts continus de modernisation, de développement et de numérisation de l’administration, il a été procédé au lancement du nouveau programme numérique de gestion de l’administration des dossiers de la Chambre des notaires depuis le 1er décembre 2023.
«Ce programme n’est pas qu’un outil technique, mais plutôt un saut qualitatif visant à faciliter les procédures et à assurer les plus hauts niveaux de transparence et d’efficacité, car il permet de gérer de manière numérique intégrée toutes les activités de la Chambre et faciliter les services fournis», met-il en exergue.
Ce programme numérique est également considéré comme un saut qualitatif pour faciliter la communication entre les notaires et les différentes autorités et services, un acquis qui sera renforcé dans un avenir très proche, par la préparation de différentes applications qui fonctionnent sur ordinateur et sur le smartphone pour faciliter la communication et le transfert d’informations en temps opportun.
L’étape qui suivra est la mise en place et la préparation d’un programme numérique de gestion des études notariales qui fonctionne conformément au programme de la Chambre, afin que l’ensemble du corps devienne une administration numérique globale qui lui donne toutes les capacités pour atteindre ses objectifs et mettre en œuvre ses programmes, en mettant l’accent sur les deux piliers les plus importants de la profession qui sont la formation de haut niveau qui garantit le professionnalisme et la compétence et la «discipline professionnelle».
L’engagement et l’intégration dans le processus de transformation digitale pour créer un nouveau modèle de travail s’inscrivent dans le cadre de la modernisation et de la numérisation du système judiciaire dans son ensemble, pour faciliter les services, encourager les investissements et répondre aux demandes des clients nationaux et étrangers.
La numérisation de la profession notariale est considérée comme une nécessité inévitable à l’heure où l’État s’est impliqué dans la voie de la transition numérique. En réalité, ce processus va beaucoup plus loin en étant un des maillons pour parvenir à une numérisation globale du secteur judiciaire, selon le programme du gouvernement et conformément aux directives du Président de la république.