Après plusieurs jours durant lesquels plus de 120 vendeurs informels ont imwposé leur loi, en squattant la voie publique sur les rues Didouche Mourad et 19 juin 1965, les services de la sûreté de wilaya ont décidé de sévir pour «nettoyer» les lieux.
L’opération a été marquée par le déploiement de plusieurs agents de l’ordre dès les premières heures de la matinée d’hier mardi pour empêcher toute tentative d’installer des étals de fortune ou autres marchandises déposées à même le sol.
Des patrouilles ont sillonné les deux artères, intimant même l’ordre aux commerçants de ne pas squatter eux aussi la voie publique, en dehors de leurs boutiques.
«Lundi, on ne pouvait pas circuler sur ces deux rues, surtout que les gens venaient pour faire leurs achats en prévision du Ramadhan, il y avait d’énormes bouchons à proximité des anciennes Galeries du Monoprix, où ces jeunes ont occupé tous les espaces en toute impunité ; maintenant que les lieux ont été libérés, on souhaite que cela dure pour toujours», a témoigné une dame.
Pour les commerçants, c’est le grand soulagement. «On ne pouvait plus exercer dans ces conditions ; ces vendeurs viennent installer même devant nos boutiques, bloquant le passage pour les clients, mais ils créent aussi une incroyable anarchie dans cette artère névralgique du centre-ville», a déploré le propriétaire d’un magasin de prêt-à-porter.
D’autres parlent même de concurrence déloyale, car dans la majorité des cas, les produits proposés par les vendeurs informels sont les mêmes disponibles dans les magasins et avec les mêmes prix, sauf que l’informel ne s’acquitte ni de loyer ni des impôts.
Hier, lors de notre passage dans les lieux, la circulation était plus fluide et la traversée des deux rues se faisait sans pression. Pourvu que cela dure.