Repère : La solution finale

25/10/2023 mis à jour: 05:02
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La guerre totale menée par l’entité sioniste, soutenue et encouragée par les forces coalisées occidentales, à leur tête les Etats-Unis d’Amérique, pour en finir avec la cause palestinienne, et pas seulement contre la rebelle Ghaza et ses valeureux combattants qui ont détruit le mythe de l’invincibilité de l’armée de Tsahal, entre dans sa troisième semaine sans qu’aucune perspective d’arrêter la folie meurtrière, criminelle de l’armée israélienne ne se profile à l’horizon.

En dépit des réactions indignées enregistrées du côté des organisations internationales, à leur tête les Nations unies, par la voix de son secrétaire général, Antonio Guterres, relayées par Amnesty International et Human Rights Watch, appelant à un «cessez-le-feu humanitaire» immédiat et sans conditions pour permettre l’ouverture de corridors humanitaires et l’acheminement de l’aide en vivres, médicaments, tentes et couvertures, carburant… dont a tant besoin la population palestinienne de Ghaza soumise à un blocus qui viole toutes les lois et conventions internationales sur la guerre.

Les tambours de la guerre continuent encore et toujours de tonner avec le lot quotidien de victimes et de destructions. De jour en jour, on assiste même à une montée en cadence dans la surenchère politique ; l’armée de Tsahal promettant aux Palestiniens et à la face du monde de finir dans les tout prochains jours le sale boulot, avec en point de mire, «la solution finale», en guise d’unique offre de paix proposée aux Palestiniens.

Alors que Ghaza est quasiment rayée de la carte, suite aux bombardements massifs, ininterrompus, aveugles ciblant les civils, les infrastructures de base, les habitations, les lieux de culte musulmans et chrétiens, voire même les hôpitaux et les établissements scolaires protégés par les Conventions de Genève, pendant que des victimes palestiniennes se comptent par milliers, dont la majorité : des enfants et des femmes, les gouvernements occidentaux se bousculent au portillon à Tel-Aviv pour exprimer leur solidarité sans faille et le «droit d’Israël de se défendre» contre un agresseur virtuel qui passe, à leurs yeux, du statut de victime à celui de bourreau.

Et non pas pour exiger du sanguinaire Netanyahu d’arrêter la guerre d’extermination des Palestiniens de Ghaza, voulue par les stratèges sionistes comme une démonstration de force contre toute velléité de s’opposer aux desseins colonialistes et expansionnistes de l’entité israélienne.

Dans cette optique, le ministre de la Défense israélien a clairement affiché les intentions de son gouvernement dans cette guerre que l’entité sioniste aurait engagée, inéluctablement, de toutes les façons, aujourd’hui ou demain, pour avancer ses pions dans son «plan de règlement» du conflit israélo-palestinien en se donnant, comme cela a toujours été le cas, le prétexte et les moyens pour négocier en position de force la «pax israelia» ; l’attaque du 7 octobre des combattants du Hamas n’aurait rien changé, en l’espèce, à la stratégie sioniste de conquête territoriale.

Le bal des vampires a été ouvert par le patron de l’armée israélienne qui s’est juré, cette fois-ci, de tordre définitivement le cou au mouvement Hamas, soulignant que c’est là l’objectif exclusif de la prochaine étape de l’offensive terrestre annoncée : à savoir traquer les combattants du Hamas dans les moindres poches de résistance de Ghaza jusqu’à l’éradication totale du mouvement, présentée comme unique condition pour arrêter la guerre.

En vérité, personne n’est dupe : le mouvement Hamas n’est qu’un épouvantail brandi par l’entité sioniste pour légitimer la colonisation de la terre de la Palestine. Depuis les Accords d’Oslo de 1993 et la proposition de la solution de deux Etats : palestinien et israélien, aucun dirigeant israélien n’a cru à ce chimérique compromis imposé aux Palestiniens, foulé aux pieds quotidiennement par les actes de profanation répétés de la mosquée Al Aqsa, la poursuite de la construction de nouvelles colonies israéliennes, le blocus de Ghaza, la répression et les emprisonnements…

Ce qui se passe aujourd’hui dans le sillage de cette guerre bénie par les Israéliens renseigne clairement sur les véritables desseins de l’entité sioniste, de ses pères fondateurs et de leurs disciples contemporains qui se sont succédé dans les différents gouvernements, de n’accepter sur la terre de Palestine spoliée qu’un seul Etat reposant sur des fondements religieux : celui d’Israël.

Les déplacements forcés massifs des Ghazaouis dans le sud de Ghaza en prévision de l’offensive militaire terrestre, comme première étape avant leur déportation hors de la Palestine, dans les pays arabes limitrophes, s’inscrivent dans le vaste plan visant à bouter hors de la Palestine tous les Palestiniens ayant survécu aux vagues successives de l’exil forcé à travers l’histoire.

Les petits calculs du gouvernement israélien qui inclinent à penser qu’il est possible de déraciner un peuple, de le spolier éternellement de sa terre, de réécrire l’histoire avec des références religieuses contestées, par la force des armes, le soutien et la connivence des pays occidentaux, qui n’en finissent pas de surenchérir pour solder leur dette mémorielle avec le peuple juif, seront lamentablement voués à l’échec tant que la flamme de la résistance palestinienne demeura allumée.

Tous les ingrédients accréditant la thèse d’un nouveau plan B de substitution aux Accords d’Oslo de 1993 sont là. Quand on voit le rôle foncièrement belliqueux que joue l’administration américaine dans cette guerre et le déploiement inouï de son arsenal de guerre lourd dans la région, comme s’il s’agissait de riposter à une agression contre les Etats-Unis d’Amérique, au point de renforcer la présence de ses bâtiments de guerre les plus sophistiqués et les plus redoutables, en multipliant ses contingents en soldats, conseillers militaires dans la zone de conflit, ce n’est pas certainement pas pour le simple plaisir de parader, mais pour exécuter une mission et y demeurer, au besoin, aussi longtemps que l’exigera l’évolution de la situation dans la région.

Tant au plan militaire que politique, pour accompagner, soutenir le gouvernement israélien en vue de réaliser son rêve du «grand Israël». Le refus américain de lancer un appel au cessez-le-feu, à l’arrêt immédiat des bombardement de Ghaza exigé par le chaos qui y règne – une position partagée, au demeurant, par les gouvernements occidentaux – comme l’y invitent prestement les forces de la paix dans le monde, conditionnant cette perspective par l’exigence de la libération des otages du Hamas que le président Biden a mis lundi sur le tapis, donne une idée sur la cotation de la vie d’un Palestinien et celle d’un Israélien à la Bourse de la Maison-Blanche.

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