En soutien aux pharmaciens d’officine suite à l’annonce de la révision de la loi relative à l’installation des pharmacies d’officine, l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP) a exprimé son «soutien plein et entier à la position exprimée à ce sujet par le Snapo».
«Nous avons conscience que la dispensation du médicament n’est pas réductible à son aspect strictement commercial», écrit l’UNOP, affirmant qu’«elle reste au premier chef d’une activité de service public, comme le confirment, par ailleurs, les textes juridiques qui l’encadrent et qui en font une activité étroitement réglementée».
L’association des opérateurs de la pharmacie rappelle que le dispositif actuel, à savoir le numerus clausus encadrant la procédure d’installation de pharmacies d’officine à l’échelle nationale, est «une pièce maîtresse de notre système de santé, en ce sens qu’en régulant la couverture de tous les points du territoire national par le réseau des pharmacies d’officine, l’on s’assure avant tout que le produit pharmaceutique soit aussi rapproché que possible et aisément accessible pour tous nos concitoyens».
Pour l’UNOP, la «suppression pure et simple» de ce dispositif n’améliorera en rien la couverture géographique et «n’apportera aucune valeur ajoutée pour les patients».
En revanche, l’UNOP estime que cette décision «se traduira par une forme de concurrence désordonnée et néfaste dont pâtiront, à terme, aussi bien les pharmacies d’officine que les citoyens».
«La question se pose aujourd’hui de savoir s’il est raisonnable que, pour faire face aux erreurs de planification de la formation de nos pharmaciens, l’on en vienne à déstabiliser le modèle économique de toute une filière sensible», souligne l’UNOP, qui fait savoir dans ce sillage que le réseau des pharmacies d’officine demeure un «soutien de premier plan à la généralisation de l’usage du générique et pour le développement de la production nationale de produits pharmaceutiques».
L’UNOP poursuit en appelant à la sagesse et au sens des responsabilités de tout un chacun en cette période particulière marquée par la prégnance d’une dangereuse pandémie, dont les effets nocifs sont toujours là.
«Il convient d’éviter toute mesure intempestive qui risquerait de se traduire par des dérèglements durables et en profondeur du paysage pharmaceutique national», recommande cette organisation.