Publication de La convergence des consciences de Pierre Rabehi : Plaidoyer pour un mieux-vivre ensemble

07/12/2023 mis à jour: 18:50
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Au fil de ses rencontres avec des hommes de lettres, des philosophes, des politiques, des religieux et surtout les paysans, Pierre Rabehi a donné naissance à nombre de structures

Dans son ouvrage La Convergence des consciences, l’auteur Pierre Rabehi aborde avec un sens philosophique les dérives de l’homme, son lucre sans limite et son avidité toujours inassouvie des ressources qu’il puise de la terre sans se sourciller le moindre du monde de sa préservation. Altermondialiste, l’enfant de Kenadsa, qui prône, lors de ses rencontres, un nouveau mode de société, appelle à une insurrection des consciences.

 

Rivé à sa passion qu’est l’écologie qu’il conjugue au goût de la terre, depuis sa prime jeunesse, Pierre Rabehi, ce natif de la ville de Kenadsa, parti jeune en France, est devenu au fil des ans un militant de la cause environnementale, multipliant les interventions en s’efforçant de sensibiliser les populations en France, en particulier, et la communauté internationale, en général, à prendre conscience des enjeux agro-écologiques et de la nécessité d’entrer en communion avec notre mère, la terre. 
 

Au fil de ses rencontres avec des hommes de lettres, des philosophes, des politiques, des religieux et surtout les paysans, Pierre Rabehi a donné naissance à nombre de structures, notamment le Mouvement Colibris qui interpelle les gens sur l’urgence de fusionner avec l’écologie, autrement dit, il secoue l’homme «à prendre conscience de son inconscience écologique». 

Au contact très serré avec la rusticité de la terre et des agriculteurs, il cultive un attachement sans borne avec ces derniers qui lui ouvrent la voie de se frotter au bon sens de l’écogeste agricole, de disséquer et de comprendre le sens de la vie du paysan. Lors des conférences qu’il anime et des colloques auxquels il participe, il pose des réflexions, on ne peut plus pertinentes, sur les aspects de la vie en interpellant les puissants gouvernants sur l’état du monde qu’ils font agiter à travers leurs pulsions parfois belliqueuses. 

Pierre Rabehi commet des essais avant de devenir romancier puis se muer en philosophe. Il a, à son actif, nombre de publications et d’ouvrages dont la teneur des messages s’oriente plus vers l’écoute, vers plus de compréhension et vers plus d’équité... Mais le lecteur, qui aura à fureter le corpus La Convergence des consciences, défilera une lecture pleine de bon sens avec une suite de clins d’œil sur nombre de questionnements de la vie et les errements, voire l’égarement de l’homme dans cette planète dans laquelle il se refuse à souscrire à cette harmonie qu’il y a entre ciel et terre. 

Ce faisant, Pierre Rabehi revient, à travers cette publication sur les origines de «son engagement  pour un mode de société plus juste, et plus respectueux des valeurs de l’homme et de la nature». Il décrypte le geste maladroit – lourd de sens – de l’homme non sans renvoyer quelque part le lecteur à cette sagesse grecque : «Si on arrache une plante, on dérange une étoile.» 

Il ne s’en garde pas, par ailleurs, de poser les problématiques sur «la table» tout en bousculant l’esprit à faire des pauses de méditation. 

De manière tout aussi concise que furtive, Pierre Rebehi appelle à un sursaut des consciences. Il étaie à juste raison dans son évocation interrogative Autisme et santé mentale, «comment  une pseudo-civilisation, qui valide toutes les folies : armes, destruction des forêts, empoisonnement des mers et des terres, égoïsme, éducation à la violence par la compétition… peut-elle se considérer comme en bonne santé ?» regrettant, in fine, de voir, de nos jours, «les outils prendre insidieusement le pas sur la convivialité et fragilisent (…) l’être  humain qui en devient dépendant». 

Un autre intéressant essai, un petit livre pour grandes idées, intitulé La part du colibri : l’espèce humaine face à son devenir, abonde dans le même sens.

 Il en est un bel hommage dédié à la terre et à ses éléments que l’homme semble s’en donner à cœur joie de démolir, n’y voyant que les gains qu’il en tire. L’auteur, qui est altermondialiste, stigmatise avec un sens philosophique les dérives de l’homme, son lucre sans limite et son avidité toujours aussi croissante qu’inassouvie des ressources qu’il puise de la terre sans se sourciller le moindre du monde de sa préservation. 

«Il ne suffit pas de manger bio et de se chauffer au solaire», tient-il à dire lors de ses conférences, rappelant qu’«il n’y aura pas de changement de société sans changement humain. Et pas de changement humain sans changement de chacun. J’espère que l’humanité comprendra enfin, que la grande mutation sera celle de l’âme humaine.»

Farouk Baba-Hadji
 

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