Publication / Algérie libre et indépendante… mon rêve d’enfance de Abdennour Damardji : Un récit captivant

19/03/2024 mis à jour: 05:09
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Algérie libre et indépendante… mon rêve d’enfance est l’intitulé de l’ouvrage paru chez les éditions Houma de l’auteur Abdenour Damardji.

Le récit autobiographique de 247 pages, truffé d’une foule de photos et s’appuyant sur un fonds documentaire très intéressant, déroule le parcours captivant d’une tranche de vie de l’auteur né dans le coquet quartier côtier de Bologhine (ex-St-Eugène). 

Le corpus est scindé en vingt-quatre chapitres dans lesquels Abdennour Damardji défile des morceaux d’histoire avec une narration où la rigueur, la précision et le recoupement des hauts faits d’armes lors de la guerre de Libération nationale renseignent sur sa foi inébranlable et sa conviction imperturbable quant à la nécessité de participer au combat libérateur de l’Algérie. 

Issu d’une famille de nationalistes, l’auteur, après avoir consacré un chapitre lié à «l’occupation de l’Algérie par les différentes nations et la colonisation de l’Algérie par la France»,  évoque, à travers son témoignage appuyé par une riche documentation, son itinéraire, et ce, depuis sa prime enfance dans le fief qui l’a vu naître, St-Eugène, jusqu’aux négociations algéro-françaises en passant par la répression coloniale et la grève des étudiants, alors qu’il se préparait à passer son examen de première partie du baccalauréat dans l’établissement Guillemin (actuel lycée Okba) et son affectation par l’ALN dans le service des Transmissions (cryptage et décryptage) où la guerre des ondes faisait rage. 

L’auteur tient à reconvoquer des pans de souvenir de son enfance à  l’ex-rue Liébert en évoquant les joueurs de foot de St-Eugène, tels que les Zitouni, Maouche, Defnoune, Zouba et Boubekeur, qui avaient fait le bonheur de l’ASSE avant d’écrire l’histoire de la glorieuse équipe FLN à partir de 1958. 

Il passe en revue les activités de son père hadj M’hamed Ouali, un fervent défenseur des valeurs nationales, qui est un pur produit de l’école Sarouy avant de poursuivre son cursus dans l’emblématique médersa Etthâlibya où il eut comme enseignant Mohamed Bencheneb. 

Homme intègre et soucieux de l’éducation de la jeunesse, Mohamed Ouali, raconte l’auteur, fut un des membres fondateurs de l’association Echabiba El Djazaïria qui, au départ, élisait domicile au boulevard de la Victoire. Très pieux, Mohamed Ouali était, également, l’un des membres de l’association des Oulémas et une personne influente qui s’impliquait dans toutes les activités de l’école Ettahdhybia, née en 1940 à  Saint-Eugène, puis en sa qualité de président du comité fondateur de la mosquée de Saint-Eugène, dont les travaux furent lancés au milieu des années 1940. 

Dans un autre chapitre, l’auteur tient à témoigner de cet épisode de l’année 1943, «lorsque la Luftwaffe allemande bombardait Alger, avant que son père ne décida de le mettre à l’abri au même titre que toute la fratrie chez une famille à Miliana où il fit ses premiers pas dans le scoutisme musulman algérien au sein du groupe Ibn Khaldoun». 

C’était la période aussi, tient-il à narrer, où la Royal Navy occupa le lycée Bugeaud (Emir Abdelkader), obligeant 37 élèves de l’établissement, dont Mohammed Abdelouahab, Saïd Chibane, Boualem Oussedik et autres Mahmoud Hadj Hammou et Hocine Aït Ahmed à être transférés à l’Ecole normale de jeunes filles de Miliana. 

Ces lycéens étaient encadrés, poursuit l’auteur, par les «responsables des Scouts musulmans algériens, dont  Mustapha Ismaïl Dahlouk et Youcef Damardji». Ce dernier, devenu médecin en 1952, exerça à Tiaret où les gens l’appelaient «El Hakim». 

Il s’impliqua corps et âme dans le combat libérateur de l’Algérie au sein de l’ALN avant de tomber au champ d’honneur dans la région de Saïda. Lors du déclenchement de la guerre de Libération nationale, le jeune Abdenour avait 17 ans et ne tarda pas à rallier le maquis. 

Les faits et les événements qu’il relate au lecteur sont captivants, surtout le chapitre relatif à la guerre des ondes ou le service du «chiffre» d’où l’importance du centre d’écoute du service des Transmissions dans lequel il était affecté, et ce, après avoir suivi, en automne de l’année 1958, une courte formation dans le camp  d’instruction de Kebdani (région du Rif marocain), comme opérateur radio. 

Peu de temps après, Noureddine fut appelé à intégrer le service de décryptement, une tâche très lourde qu’il assuma avec ses camarades techniciens  avec brio, réussissant ainsi à déjouer les manœuvres opérées par la radiogoniométrie de l’ennemi dans les djebels de la région des Aurès, notamment.  
 

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