Les prix du pétrole étaient en petite baisse hier, dans un contexte d’inquiétude quant au ralentissement de l’économie mondiale, même si les approvisionnements en or noir restent surveillés de près dans un marché tendu. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, perdait 0,76% à 110,78 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en août, baissait quant à lui de 0,87% à 107,49 dollars. «Les craintes persistantes de récession pourraient plafonner le prix du pétrole», ont commenté les analystes.
En parallèle, la Chine a placé 1,7 million d’habitants en confinement dans la province de l’Anhui (est), où quelque 300 nouveaux cas de Covid-19 ont été rapportés hier, dans le cadre d’un nouveau regain de l’épidémie dans certaines régions.
«Malgré l’éventuelle baisse de la demande due à l’annonce de la Chine, l’offre reste tendue, exacerbée par d’éventuelles pannes en Libye et des arrêts de production en Norvège», ont rappelé les analystes.
Depuis le début de l’année, le prix du Brent a grimpé de plus de 40% et celui du WTI de plus de 41%. En Norvège, une grève des travailleurs du secteur de l’énergie devrait entraîner la fermeture de trois nouveaux champs d’hydrocarbures.
Selon l’Association norvégienne du pétrole et du gaz, en résultera une perte quotidienne de production de pétrole de 130 000 barils.
En Libye, la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé jeudi soir des pertes de plus de 3,5 milliards de dollars résultant de la fermeture forcée de sites pétroliers majeurs depuis mi-avril, et décrété l’état de «force majeure» sur certaines installations.