L’activité industrielle a reculé durant ce premier trimestre 2023 par rapport au trimestre précédent, a conclu une enquête d’opinion auprès des chefs d’entreprise industrielle, initiée par les services de l’Office national des statistiques (ONS).
Couvrant plusieurs domaines non traités par les enquêtes traditionnelles (la main-d’œuvre, la trésorerie, l’équipement, la demande et la distribution), l’enquête de l’ONS a indiqué que le taux d’utilisation des capacités de production a été supérieur à 50%, selon plus de 44% des enquêtés du secteur public et 70% de ceux du secteur privé.
Le niveau d’approvisionnement en matières premières a été inférieur à la demande exprimée, selon près de 39% des concernés du secteur public et de plus de 35% de ceux du privé.
Ce qui a engendré des ruptures de stock à près de 19% des premiers et à près de 11% des seconds, allant à moins de 29 jours, selon la majorité d’entre eux, selon la même source.
Par ailleurs, près de 10% des chefs d’entreprise du secteur public et près de 19% de ceux du privé ont connu des pannes d’électricité, engendrant des arrêts de travail, toutefois, inférieurs à 6 jours pour la plupart des concernés.
Par ailleurs, près de 70% des enquêtés du secteur public et près de 60% de ceux du privé déclarent être satisfaits de l’approvisionnement en eau durant ce trimestre. La demande en produits fabriqués reste stable, selon les chefs d’entreprise publique enquêtés et a augmenté selon ceux du secteur privé.
Plus de 35% des considérés du secteur public et près de 45% de ceux du privé déclarent n’avoir pas satisfait toutes les commandes reçues. Toutefois, indique-t-on, il subsiste des stocks de produits fabriqués, selon la plupart d’entre eux.
Une situation jugée «anormale» par la majorité des concernés publics. Plus de 7% des enquêtés du secteur public déclarent avoir connu des problèmes de transport durant ce trimestre.
Les recrutements du personnel en stand-by
Pour ce qui a trait à la main-d’œuvre, et selon l’opinion des chefs d’entreprise publique ayant répondu à l’enquête, les effectifs ont reculé durant ce premier trimestre 2023 et sont restés stables selon ceux du secteur privé. Le niveau de qualification du personnel est jugé suffisant selon plus de 81% des enquêtés du secteur public et de près de 53% de ceux du privé. Toutefois, ajoute l’enquête de l’ONS, plus de 11% des concernés des deux secteurs déclarent avoir trouvé des difficultés à recruter notamment du personnel cadre et de maîtrise. La majorité des chefs d’entreprise enquêtés déclarent ne pas pouvoir produire davantage en embauchant du personnel supplémentaire.
Concernant l’état de la trésorerie, il demeure «normal» selon plus de 46% des concernés du secteur public ainsi que de plus de 76% de ceux du privé, mais il jugé «mauvais» selon 30% des premiers et de près de 16% des seconds. La même source explique, toutefois, que l’allongement des délais de recouvrement des créances, les charges d’exploitations élevées ainsi que le remboursement des emprunts continuent d’influer sur l’état de la trésorerie. Cependant, plus de 26% d’entreprises privées ont recouru à des crédits bancaires et la plupart n’a pas eu de difficultés à les contracter, a-t-on tenu à souligner.
A propos des équipements et pour des raisons principalement de vétusté, plus de 55% des enquêtés du secteur public et près de 24% de ceux du secteur privé déclarent avoir connu des pannes durant ce trimestre, mais inférieur à 6 jours selon la plupart d’entre eux.
Plus de 31% des concernés du secteur public ont remis en marche leurs équipements après une panne et près de 19% des concernés du secteur privé ont procédé à des extensions.
Par ailleurs, plus de 11% des premiers et près de 18% des seconds ont procédé à des renouvellements. La plupart des enquêtés du secteur public et de ceux du privé déclare pouvoir produire davantage en renouvelant les équipements et sans embauche supplémentaire du personnel.
Enfin, et pour le prochain trimestre, la plupart des chefs d’entreprise enquêtés des deux secteurs ayant répondu à l’enquête prévoit une hausse de la production et de la demande, comme ils prévoient de bonnes perspectives de leurs trésoreries, selon l’enquête de l’ONS.