Pénétrante autoroutière Béjaïa-Ahnif (Bouira) : Le programme enregistre 78% d’avancement

04/01/2022 mis à jour: 06:16
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Photo : El Watan

Le wali de Béjaïa fixe le délai de livraison de la totalité des sections allant d’Ahnif (Bouira) jusqu’à Oued Ghir (Béjaïa), au 5 juillet prochain.

Il est 8h. Des travailleurs des deux entreprises engagées pour la réalisation de la pénétrante autoroutière Bèjaïa-Ahnif sont sur le chantier, dimanche, au niveau du point kilométrique (PK) 11 au PK16, dans le territoire de la commune d’Amizour. 

Les ouvriers chinois sont à pied d’œuvre. Ils entament une opération de nettoyage et de lavage de la chaussée pour préparer le traçage au sol de la signalisation horizontale, le long de 3 kilomètres restant sur les 6 km aménagés. 

Du côté de la RN75, une bretelle d’autoroute connectant la Route nationale à la pénétrante est en cours d’aménagement, et ce, en attendant que l’entreprise réalisatrice formule une proposition pour la réalisation d’une autre connexion vers la RN12, qui débouchera sur la commune de Oued Ghir. 

L’accélération des travaux sur ce bout d’autoroute intervient après la visite du wali sur le chantier, la semaine passée. Le chef de l’exécutif a instruit, alors, les entreprises d’achever les travaux rapidement dans le but de réceptionner cette partie de la voie dans les semaines qui viennent. 

Depuis le début du mois de mai 2021, l’entreprise chinoise CRCC et la société algérienne Sapta concentrent leurs efforts au niveau de deux tronçons de l’autoroute, à savoir  la section Amizour-Oued Ghir, qui a atteint aujourd’hui 90% d’avancement des travaux et celui de PK48-PK32 (Village agricole-Takeriet), dont l’ouverture dépend de la mise en service des tunnels de Sidi Aïch et la résolution de quelques oppositions résiduelles. 

Pour le directeur des travaux publics de Béjaïa, qui nous a reçu dans son bureau, «la section la plus importante concernant cette pénétrante de Béjaïa, est bien le tronçon Takriet-Sidi Aïch», où un bouchon permanent sur la RN26 complique la circulation routière aux usagers et met les conducteurs à rude épreuve. 

À propos des deux tunnels de Sidi Aïch dont dépend, en partie, la livraison de la section Akhnak-Timezrit et l’éradication définitif du goulot d’étranglement de Takriet, le responsable dira que «les tunnels sont achevés, il ne reste plus qu’à poser le revêtement de la route et l’installation des équipements (Signalisation, sécurité, aération…Etc.), une opération qui doit intervenir au courant de ce premier semestre». Il reste, cependant, «quelques oppositions à lever afin de pouvoir avancer à certains endroits, sur le tronçon Akhnak-Sidi Ayad-Timezrit où on rencontre quelques oppositions, notamment, entre le PK32-PK 34 et Lota.» A ce propos, il précise qu’«une procédure réglementaire est engagée par l’administration et les entreprises pour libérer ce couloir»

Avec la livraison des 6 km reliant Amizour à Oued Ghir, l’administration aura mis en service 68 kilomètres de l’autoroute à partir d’Ahnif (Bouira) sur les 100 km prévus. Rappelons qu’un premier tronçon de 52 kilomètres jusqu’à Akhnak a été livré en 2017 et un deuxième de 10 km ouvert à la circulation en décembre 2020, soit 37 mois plus tard, entre Timezrit et Amizour. 

Globalement, le programme qui a été lancé en 2013 enregistre 78 % d’avancement des travaux, avec un retard de 9 ans, dû à divers paramètres. «La livraison des 6 Km va booster ce taux à environ 80%», selon notre interlocuteur, qui table sur la livraison de la totalité des sections allant de Ahnif (Bouira) jusqu’à Oued Ghir, avant la fin de l’année en cours, et ce, excepté la dernière tranche de 11 km (Oued Ghir-Port de Béjaïa). 

Concernant cette ultime section, le DTP dira que « le lancement de la dernière tranche se fera au fur et à mesure que l’opération d’expropriations et l’indemnisation des propriétaires terriens avancent », précisant : «Après le changement d’option quant à la nature des ouvrages à réaliser, nous avons actualisé le dossier des expropriations, car dans la nouvelle étude, qui propose la construction de viaducs sur plusieurs kilomètres, pour éviter les terres inondables, la surface d’emprise au sol a été réduite». L’autre opération qui prendra certainement du temps, et qui est en cours d’exécution, «est la préparation des procédures administratives et techniques par les services concernés avant qu’elle n’entament le déplacement des réseaux traversant le tracé»

Le financement de cette dernière tranche qui coûtera au trésor public 30 milliards de dinars, a été accordé par les autorités centrales à la faveur du dernier conseil des ministres, présidé par le président de la République, qui s’est tenu le 30 mai 2021. 

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