Médias : Arte consacre un reportage à la lutte du peuple sahraoui

10/04/2025 mis à jour: 01:44
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Photo : D. R.

La chaîne TV franco-allemande de service public ARTE a consacré un documentaire à la lutte du peuple sahraoui pour l’autodétermination et l’indépendance. Le reportage, intitulé Sahara occidental : les combattantes du désert, met en lumière la détermination inébranlable des Sahraouis dans leur lutte contre l’occupant marocain et bat en brèche la propagande du régime du Makhzen et de ses relais médiatiques concernant la réalité de la guerre qui l’oppose au Front Polisario. 

D’une durée de 24 minutes, le reportage, réalisé par Rémi Cadoret et Gilles Gasser, commence par une scène où l’on voit des soldats sahraouis patrouiller le long du mur de sable séparant les territoires sahraouis occupés des territoires libérés, érigé par le Maroc pour contenir les attaques incessantes des éléments du Front Polisario.

«Depuis 50 ans, ces combattants du Front Polisario se battent contre le Maroc. Leur but : récupérer leur territoire annexé en 1975», souligne ARTE dans son commentaire accompagnant les images du reportage. Mohamed Ali, un soldat de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS), qui combat dans le désert depuis 35 ans, a témoigné de la résilience et de la détermination sans faille de son peuple, décidé à lutter aussi longtemps que nécessaire pour chasser l’occupant marocain des terres du Sahara occidental.

«J’ai plus de 59 ans et je continue le combat parce que je n’ai pas le choix. La raison est simple : le Maroc est notre ennemi qui occupe notre terre (et) tant qu’on se tiendra debout, on va continuer la guerre et ensuite ce seront nos enfants et nos petits-enfants qui continueront le combat», a-t-il assuré.

Le reportage a ensuite fait une rétrospective sur le conflit au Sahara occidental en retraçant la lutte du peuple sahraoui depuis le retrait des troupes espagnoles en 1975 après plus de 90 ans d’occupation, soulignant qu’il s’agissait du résultat d’«une décolonisation bâclée, la dernière du continent» africain.

Par ailleurs, les réalisateurs expliquent également qu’un grand danger guette les Sahraouis, celui des mines, dont une dizaine de millions ont été disséminées autour du mur de sable érigé par le Maroc, une des zones les plus polluées d’engins explosifs au monde.

Le documentaire revient notamment sur la vie d’Endoruha Farkun, une jeune démineuse sahraouie qui a créé une association d’aide aux victimes de mines antipersonnel, pour illustrer, à travers son travail de déminage et de sensibilisation contre ces engins explosifs, l’engagement et la contribution des femmes sahraouies dans de nombreux domaines.

«Toute notre terre est truffée de mines et ça met en danger la vie des Sahraouis quand ils vont chercher de l’eau ou des zones de pâturage. Alors, on va chez les familles pour prévenir des dangers» de ces engins explosifs, a-t-elle raconté.

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