Probablement d’ici le mois de juin 2022, nous allons avoir une nouvelle loi sur l’investissement et une Agence nationale du foncier industriel», a affirmé le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, en visite jeudi dernier dans la wilaya de Béjaïa.
La dernière mouture de l’avant-projet de loi modifiant et complétant la loi n°16-09 du 3 août 2016 relative à la promotion de l’investissement est, selon le représentant du gouvernement, «soumise actuellement à une dernière lecture au niveau des ministères concernés par le projet avant qu’elle ne soit présentée devant le Conseil des ministres, puis devant le Parlement», précisant que celle-ci renferme principalement des dispositions de nature à garantir la clarté des textes, «plus de transparence et d’attractivité des investisseurs locaux et étrangers».
Après un long périple l’ayant conduit dans plusieurs entreprises privées phares de la wilaya, le ministre a effectué une halte sur le site du projet de la zone industrielle d’El Kseur, où il s’est enquis de l’état d’avancement de l’une des plus importantes ZI du pays. Repris en 2018 après avoir été gelé par les pouvoirs publics, le chantier enregistre à présent 70% d’avancement physique.
Le programme comptabilise déjà trois ans de retard et risque de se prolonger si l’Algérienne des eaux et la Société algérienne de distribution de l’électricité et de gaz ne se pressent pas pour réaliser les amenés (réseau de gaz, d’électricité et d’eau) qui ne sont toujours pas entamés.
A ce propos, Ahmed Zeghdar a estimé qu’il est «inconcevable de demander aux gens de venir pour investir alors que nous n’avons rien fait pour créer les conditions et le climat économique favorables pour l’investissement».
À ce sujet, la direction de l’industrie a enregistré plus de 600 demandes d’investissement, dont 88 dossiers liés au domaine de la transformation et de l’agroalimentaire qui attendent d’être concrétiser, 6 autres projets demeurent bloqués au niveau des administrations.
En termes de volume d’investissement, la wilaya de Béjaïa peut, selon le ministre, prétendre à la place de leader avec ses 31 746 entreprises activant à travers le territoire de la wilaya, générant quelque 70 000 postes d’emplois directs.
Ce parc industriel est destiné à recevoir principalement des «activités non polluantes» en relation avec les potentialités de la région, tel l’agroalimentaire. Les activités projetées dans cette zone, située sur la RN26 et à 500 m et 20 km respectivement du chemin de fer et du port, sont les industries mécaniques, chimiques, pharmaceutiques, électroniques, textiles, de transformation de bois, de plastique et les TIC.
Théoriquement, ces activités créeront quelque 9500 postes d’emploi. Pour toutes ces activités, une zone logistique sera mise en place, comprenant des espaces de stockage et d’entreposage ainsi que des structures d’accompagnement et de soutien.