Les prix du pétrole ont nettement augmenté en cours de cotation hier, alors que des informations, selon lesquelles l’armée américaine a mené des frappes en Syrie, donnent des indices d’une aggravation de la situation au Moyen-Orient, ce qui pourrait avoir un impact sur l’approvisionnement en provenance de cette région productrice-clé.
Les contrats à terme sur le Brent pour décembre ont dépassé à nouveau les 90 dollars le baril après un net repli au cours de la semaine de cotation. Le contrat américain West Texas Intermediate pour décembre a grimpé également à plus de 85 dollars le baril. Le Brent et le WTI sont tous deux redressés hier, mais affichent leur première baisse hebdomadaire en trois semaines.
Les analystes de Goldman Sachs ont maintenu leur prévision du prix du brut Brent pour le premier trimestre 2024 à 95 dollars le baril, mais ont ajouté que la baisse des exportations iraniennes pourrait entraîner une hausse des prix de référence de 5%. Les prix pourraient bondir de 20% dans le scénario le moins probable d’une interruption des échanges commerciaux via le détroit d’Ormuz où transitent 17% de la production mondiale de pétrole, ont-ils indiqué dans une note.
Les réductions volontaires de l’offre par l’Arabie Saoudite et la Russie, qui seront en vigueur jusqu’à la fin de l’année, resserrent les marchés à l’échelle mondiale et soutiennent les prix, selon les analystes. L’offre mondiale de pétrole a continué de se resserrer ces derniers mois et les analystes des matières premières prédisent que les marchés pétroliers continueront de se resserrer pour le reste de l’année.
Du côté de la demande, les indices sont également à la hausse, dépassant le seuil d’avant-Covid, en août 2019, avec une moyenne de 102,33 millions de barils par jour (mb/j), ce qui induirait une augmentation de 2,3 mb/j.
Les analystes ont réfuté, selon Oil Price, les arguments de certains analystes de Wall Street selon lesquels les prix élevés du pétrole auraient déjà déclenché une destruction de la demande.