Le PDG a déclaré que le Groupe aspirait à développer son portefeuille d’investissement par l’extension de ses activités dans le domaine des industries pétrochimiques.
Le groupe Sonatrach projette des investissements d’un montant de 50 milliards de dollars dont 36 milliards destinés à l’exploration et à la production pour les quatre années à venir, selon les déclarations de son PDG, Rachid Hachichi.
Ce dernier a mis en exergue, à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de la création de Sonatrach, le rôle du groupe, dans le cadre du développement économique national, mais aussi dans le renforcement des capacités d’exportation, à travers l’augmentation de ses parts de marché et de sa renommée, au plan international.
La stratégie déroulée par le PDG de Sonatrach entre en droite ligne avec les orientations des hautes autorités du pays qui recommandent au groupe énergétique national de mettre en œuvre la nouvelle loi sur les hydrocarbures, en vue d’attirer plus d’investissements et d’accroître -à travers les partenariats mais aussi en effort propre-la production pétrolière et gazière, afin de faire face aux besoins nationaux croissants, tout en consolidant sa place au plan régional, face aux nouveaux défis énergétiques mondiaux, et la concurrence qui s’installe en matière de fourniture de gaz à l’Europe notamment.
Un marché de proximité pour l’Algérie qui doit désormais composer avec la percée remarquable -depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine- du GNL (notamment américain) qui conquiert d’importantes parts de marché en Europe.
L’Algérie, qui produit actuellement en moyenne 100 milliards de mètres cubes par an, dont plus de 50 milliards destinés à l’exportation, ambitionne d’augmenter sa production et ses exportations via les gazoducs, tout en ciblant le marché spot (GNL) à travers une augmentation de sa capacité de liquéfaction.
Les projets futurs dans le domaine de l’hydrogène vert sont aussi un défi pour la compagnie qui doit suivre au plus près, selon les experts énergétiques, les évolutions dans ce domaine pour préserver son marché gazier traditionnel en y adjoignant la nouvelle source d’énergie.
Des projets ont été identifiés et devraient être lancés pour atteindre cet objectif dont la réalisation d’un nouveau gazoduc pour transporter du gaz naturel et alternativement de l’hydrogène et de l’ammoniac bleu et vert vers l’Italie.
Rachid Hachichi, qui s’exprimait vendredi à l’occasion de la cérémonie du 60e anniversaire de la création du Groupe Sonatrach au Centre international des conférences (CIC), a indiqué, selon un communiqué du Groupe, que «l’enveloppe financière conséquente sera consacrée durant la période 2024-2028 par le groupe pétrolier à la promotion de l’investissement, notamment dans les activités en amont», soit les activités de prospection, de recherche, d’appréciation, de développement et d’exploitation d’hydrocarbures.
«Dans le cadre du développement des capacités de la compagnie en matière d’investissement, notamment pour les activités en amont, une enveloppe financière de 50 milliards USD a été mobilisée pour la période 2024-2028, dont 36 milliards USD destinés essentiellement à l’exploration et à la production», a précisé jeudi soir M. Hachichi dans son allocution.
Le PDG de Sonatrach a, en outre, souligné que le groupe s’emploie à la modernisation des infrastructures en les dotant des technologies de pointe, mais aussi à la réhabilitation des raffineries et à la poursuite de l’investissement dans la recherche et développement (R&D) et l’innovation, outre l’encouragement à la recherche scientifique et au développement technologique et la promotion de l’excellence dans des domaines pertinents.
L’axe de la pétrochimie mis en exergue
Le PDG a ajouté que le Groupe aspirait à développer son portefeuille d’investissement par l’extension de ses activités dans le domaine des industries pétrochimiques, à travers la production du polypropylène, le lancement des travaux de réalisation de l’unité de production du méthyl tert-butyl éther (MTBE), en sus du mégaprojet intégré de production du phosphate à même de permettre au pays, une fois mis en service, «de devenir l’un des plus grands exportateurs d’engrais aux niveaux régional et international», a précisé la même source.
S’agissant de la gestion, le Groupe œuvre, selon M. Hachichi, à «instaurer les fondements d’une bonne gouvernance moderne, en vue de développer les méthodes de management et de gestion pour s’adapter aux exigence de la transition numérique à travers la généralisation de la numérisation à toutes les activités du groupe».
Il s’agit également «d’accélérer le parachèvement de la réalisation du système d’information intégré qui a été adopté ces dernières années dans le soucis de renforcer la performance», soutient le PDG.
Quant à la célébration du 60e anniversaire de la création de Sonatrach coïncidant avec le 31 décembre 1963, M. Hachichi a rappelé les haltes historiques du Groupe : «Il s’agit là d’un parcours remarquable à bien des égards, riche aussi bien en défis qu’en acquis».
Il a, dans ce contexte, cité la décision prise par les hautes autorités du pays le 24 février 1971 portant nationalisation des hydrocarbures, ayant permis le développement de Sonatrach qui est, depuis, un véritable catalyseur du développement durable, mais aussi «l’un des plus grands groupes pétroliers et gaziers en Afrique et au monde».
Le P-DG de Sonatrach s’est aussi félicité des efforts consentis «de génération en génération de cadres et de travailleurs qui, persévérants et dévoués, ont œuvré pour relever le défi et s’acquitter avec brio des missions qui leur avaient été conférées».