Le FFS se prononce sur sa rencontre avec Tebboune : «Nous avons pris acte des intentions du président de la République»

05/06/2022 mis à jour: 05:18
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Le FFS a toujours fait du dialogue constructif son principe fondamental. Ce sont les pouvoirs publics qui refusent le dialogue et c’est dans cette perspective que nous avons répondu favorablement à l’invitation du président de la République», a assuré d’emblée Youcef Aouchiche, premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), lors d’une conférence de presse animée hier au siège national du parti à Alger. 

La délégation du vieux parti de l’opposition, selon M. Aouchciche, a exposé au président Tebboune plusieurs préoccupations, à leur tête, la nécessité d’opérer un changement et de rassembler les Algériens dans le cadre d’un consensus national pour aboutir à la mise sur pied d’une deuxième République. 

M. Aouchiche a qualifié l’échange avec le chef de l’Etat de «franc». «Le dialogue et le compromis comme moyens civilisés pour la gestion des affaires de l’Etat et de la cité constituent le socle fondamental sur lequel repose notre philosophie politique», a-t-il insisté, affirmant que la délégation du parti a parlé de l’urgence de restaurer la confiance entre les citoyens et les gouvernants en prenant des mesures fortes d’apaisement et d’ouverture des champs politique et médiatique. 

A cela s’ajoutent, selon le premier secrétaire du FFS, la libération des détenus d’opinion, l’ouverture d’un large dialogue avec toutes les composantes de la société, l’abrogation de l’arsenal juridique répressif, la fin du recours arbitraire et systématique à la détention préventive, et le respect des libertés individuelles et collectives. 

Aussi, le FFS a demandé l’abrogation de l’article 87 bis du code pénal qui est suspendu, dénonce M. Aouchiche, comme une épée de Damoclès sur la tête des partis et personnalités politiques, mais aussi l’arrêt de la cabale judiciaire contre les activistes et militants politiques. 

Dans ce sens, le FFS a dénoncé l’arrestation de Smail Chalal, P/APC d’Azeffoune. «Nous avons fait part au président de la République de ce problème et nous avons exigé sa libération immédiate et sans condition, comme nous avons demandé la libération de tous les détenus d’opinion», a précisé M. Aouchiche qui dit «avoir décelé une bonne volonté chez le président de la République». 

Selon lui, le chef de l’Etat a pris des engagements notamment en ce qui concerne le dossier des détenus d’opinion : «Ce n’est pas à nous de rendre compte des déclarations de Tebboune, mais c’est à la présidence de la République.»

«Au FFS, nous avons pris acte des intentions du chef de l’Etat. Nous attendons le concret», affirme le responsable du vieux parti de l’opposition. Le FFS a également rappelé au Président son attachement au caractère social de l’Etat et alerté sur les risques que pourrait engendrer une révision précipitée du système des subventions et sur les répercussions qu’elle pourrait avoir sur les couches les plus défavorisées de notre population. 

A la question de savoir si le FFS prend part à la commission chargée de la révision du système des subventions, M. Aouchiche se contentera de dire que son parti communiquera là-dessus au moment opportun. M. Aouchiche a affirmé que son parti ne fera jamais de la figuration et ne participera à aucun faux dialogue. 

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