Les travaux du Sommet arabe organisés au Centre international des conférences Abdelatif Rahal (CIC) ont été clôturés hier, à l’issue de la publication de la Déclaration d’Alger, par le président de la République Abdelmadjid Tebboune. Une journée de travaux durant laquelle la question palestinienne s’est taillée la part du lion. A ce titre, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a amorcé les travaux du Sommet, pendant une vingtaine de minutes, par un discours imprégné de sens. Mahmoud Abbas a employé des propos soignés et bruts de décoffrage devant l’instance des chefs d’Etat, des souverains arabes et les instances internationales, et ce, pour rappeler l’engagement de ces derniers à fédérer autour de la cause palestinienne. «Il faut aider notre pays à recouvrer sa position de pays souverain et reconnu par les instances internationales, d’où le droit permanent de siéger au sein de l’instance des Nations Unies», déclare le chef de l’Etat palestinien, rappelant le rôle prépondérant de la Ligue arabe dans le règlement de la question palestinienne. «Il est devenu impératif aux Etats arabes de serrer les rangs et fédérer autour de la crise palestinienne marquée par un environnement de plus en plus hostile au peuple palestinien démuni et sous un silence assourdissant de la communauté internationale», abonde-t-il. Faut-il le dire, ce discours tant attendu intervient à une date clé et le président palestinien le fait rappeler. «A travers cette tribune, je tiens à rappeler que cette date historique coïncide jour pour jour avec le 150e anniversaire de la Déclaration de Balfour de 1917», a fait rappeler le responsable palestinien. Il a indiqué également que le peuple palestinien vit des jours très difficiles vu qu’Israël a détruit tous les accords et renié tous les engagements depuis les Accords d’Oslo jusqu‘à aujourd‘hui. Il a souligné que la politique suivie par Israël et ses actions visant à détruire la solution à deux États ont fait perdre tout espoir de parvenir à une paix réalisable. Il a déclaré dans le même sillage que la poursuite de la politique raciste d‘Israël et le fait d‘agir en tant qu‘État supérieur à la loi n’auraient pas été possibles sans le soutien de l‘administration américaine durant le mandat du président Donald Trump, notamment la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël et du transfert de son ambassade auprès de celle-ci. Le président Mahmoud Abbas a appelé par ailleurs à l‘activation des décisions des précédents sommets arabes, notamment le dernier qui s’est tenu à Tunis en 2019, sur la mise en place d‘un cordon de sécurité financière et le respect des obligations financières en matière d‘aide au budget de l‘Etat de Palestine, ce qui, a- t-il souligné, permettra au peuple palestinien de «rester ferme». Aziz K.