L’OPEP+ qui a entamé, en ce début d’année, une nouvelle série de réductions de production pour stabiliser le marché pétrolier, prévoit de tenir une réunion en ligne de son Comité ministériel conjoint de surveillance (JMMC) début février.
Le Comité devrait évaluer la mise en œuvre de l’accord scellé fin novembre, et examiner les récents développements du marché pétrolier, en vue de faire des recommandations à l’instance dirigeante de l’Alliance qui doit, en plus des fondamentaux du marché, composer actuellement avec de nombreux facteurs, tels que la situation de la navigation en mer Rouge, perturbée par les attaques des Houthis contre de nombreux navires. Le JMMC se réunit en général tous les deux mois, en vue de suivre la mise en œuvre des ajustements de la production des pays OPEP et non OPEP signataires de la déclaration de coopération.
Le Comité est également chargé d’évaluer la situation du marché pétrolier international et de formuler des recommandations à la conférence de l’OPEP et à la réunion ministérielle OPEP et non-OPEP. Le JMMC est composé de sept pays membres de l’OPEP. Il s’agit de l’Algérie, de l’Arabie Saoudite, des Emirats arabes unis, de l’Irak, du Koweït, du Nigeria et du Venezuela. Il comprend aussi deux pays non membres de l’OPEP, la Russie et le Kazakhstan. Lors de sa dernière réunion ministérielle plénière le 30 novembre, l’OPEP+ a accepté des réductions volontaires de production totalisant environ 2,2 millions de barils par jour (b/j) au cours du trimestre en cours, l’Arabie Saoudite reconduisant sa réduction volontaire actuelle.
L’Arabie Saoudite a ainsi déclaré qu’elle prolongerait sa réduction unilatérale de 1 mb/j jusqu’au premier trimestre 2024. La Russie a annoncé, pour sa part, qu’elle réduirait volontairement son approvisionnement de 200 000 b/j supplémentaires, portant sa réduction totale à 500 000 b/j au premier trimestre 2024. La réduction se fera par rapport au niveau moyen des exportations de mai et juin 2023 et s’élèvera à 300 000 b/j de brut et 200 000 b/j de produits raffinés.
En outre, l’Irak, les Emirats arabes unis, le Koweït et l’Algérie se sont engagés à réduire davantage leur production au premier trimestre 2024 : elles sont respectivement de 223 000 b/j, 163 000 b/j, 135 000 b/j et 51 000 b/j. Le Kazakhstan et Oman, non membres de l’OPEP, se sont engagés à réduire leur production au cours de la même période de 82 000 b/j et 42 000 b/j respectivement.