Aujourd’hui, il y aura du beau monde de la corporation des arbitres d’élite au siège de la FAF, précisément à la CFA, pour des audiences d’écoute et d’explication de leurs (mauvaises) décisions arbitrales le week-end dernier.
Et pour cause, à la lecture du communiqué de la CFA, tombé durant l’après-midi de samedi dernier, relatif à la convocation de six trios d’arbitres et un quatrième arbitre d’un derby algérois, et ce pour donner aux responsables de la commission leur version justifiant leurs décisions d’avoir décidé de siffler ou non.
Car ne pas siffler est aussi une décision arbitrale. Fait nouveau pour la corporation des siffleurs. C’est la première fois que cela arrive aussi rapidement et également que la convocation des trios soit nominative et aussi médiatisée. Sur les huit matchs de la cinquième journée de la LFP, quatre trios sont convoqués et un quatrième arbitre d’un grand derby algérois.
Deux autres trios de la division Amateur sont également convoqués pour les mêmes raisons. Cela rassure la communauté des clubs (et de leur environnement) injustement sanctionnés par des décisions arbitrales influentes. En revanche, au sein de la famille des arbitres actifs, ceci provoque des soucis et de l’angoisse pour ceux habitués aux privilèges, aux premiers et meilleurs sièges.
Il s’avère également que beaucoup de choses ont changé positivement depuis le réaménagement opéré au niveau de la CFA par le Bureau fédéral depuis son élection. L’ère de l’impunité est révolue pour tout le monde. Si on t’attrape, tu passes à la trappe. Il faut que tout le monde joue franc jeu parmi la corporation des évaluateurs. Il ne faut avoir peur de personne.
Nul n’est au-dessus de la loi et du règlement. Il est évident, au vu du nombre impressionnant des «erreurs» d’appréciation influentes commises juste à la reprise de la compétition footballistique, après l’arrêt qui, après coup, n’a pas été favorable aux arbitres utilisés pour la cinquième journée. Il est clair que les évaluateurs en mission ont alerté, séance tenante, qui de droit, que l’arbitre directeur, le trio complet ou même le quatrième officiel était de sortie pour ladite journée. Aussitôt informée, au niveau de la CFA, très certainement confortée par le chairman de la FAF, la manœuvre de convocation par email personnalisé a été enclenchée et rendue publique. Il est vrai que certains arbitres, pourtant titrés et continuellement sollicités par rapport à d’autres, donc compétitifs, ne sont pas à leur première «bourde» arbitrale.
Question de méforme ou d’intention ? Seul ce genre d’audiences d’écoute et de concertation avec un suivi rigoureux éclairera cette désagréable situation. Certains de nos arbitres se perdent à vouloir être et paraître ce qu’ils ne sont pas en réalité. Suffisance ou sentiment d’être protégé ?
Car comment expliquer que devant des actions pourtant limpides avec un placement idoine de l’arbitre directeur et de son assistant concerné par ladite action, certains de nos arbitres s’égarent dans cette analyse systématique des considérations en prenant, à chaque fois, la mauvaise décision ? Parmi les convoqués, il y a ceux qui seront en mission, très prochainement, à l’étranger pour diriger le premier tour des éliminatoires de la prochaine Coupe du monde zone Afrique.
De quoi se poser des questions sur leur forme et disposition actuelle. Ils ne doivent pas oublier qu’ils représentent le sifflet algérien.