Le budget des ménages fortement éprouvé : Hausse généralisée des prix

18/01/2022 mis à jour: 11:54
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Photo : H. Lyès

Le pouvoir d’achat des Algériens continue de baisser face à la hausse galopante des prix des produits alimentaires.

L’inflation qui s’est installée depuis un moment déjà, se poursuit toujours. Les prix des produits alimentaires ne cessent d’augmenter. Après avoir disparu des étals pendant plusieurs jours, le lait en boîte a réapparu, ces tout derniers jours, mais avec un prix plus élevé. De 100 puis 110 DA, il est passé désormais à 130, voire 140 DA.

Selon des informations, son prix à la source tourne autour de 115 DA, comme l’a confirmé à El Watan un représentant commercial d’une chaîne de distribution agroalimentaire activant dans la capitale. Des dépenses supplémentaires pour beaucoup de ménages, alors que la tension autour du lait en sachet (subventionné) est toujours là, les files d’attente étant visibles au niveau de chaque point de vente de ce produit de large consommation.

Ceci, alors que le kilogramme du lait en poudre a dépassé les 800 DA. Une hausse qui concerne également le reste des produits laitiers. Cette semaine, les prix du yaourt ont également augmenté d’environ 5 DA l’unité pour ce qui est de certaines gammes. Le prix d’une bouteille de «L’ben» (petit-lait) est passé de 115 à 140 DA. De même pour certaines marques de fromage qui ont connu cette semaine des hausses de 30 DA pour les boîtes de 16 unités. «Je n’arrive plus à suivre.

Ces dernières semaines, à chaque fois que je vais m’approvisionner chez les grossistes, je trouve de nouveaux tarifs sur un nombre de produits», nous dira un commerçant. Ces nouvelles hausses ne sont pas propres aux produits laitiers, bien entendu.

Des biscuits, détergents, pâtes et autres ont connu aussi des augmentations. «Aujourd’hui (hier ndlr), une biscuiterie a augmenté le prix du carton de son produit de 70 DA. Certains détergents aussi ont connu des hausses de 5 à 10 DA», précise un commerçant qui a tenu à rappeler que depuis un moment déjà le conditionnement de certains produits a graduellement changé, et en plusieurs étapes, passant, pour la lessive en poudre par exemple de 500 à 320 g et pour le liquide (Javel) de 0,750 à 0,650 l.

Inflation galopante

Si les hausses ayant touché certains produits n’ont pas beaucoup d’incidences sur les ménages qui peuvent s’en passer, totalement ou partiellement, ce n’est pas le cas du lait, des pâtes ou des légumes secs par exemple, pour lesquels les familles consacrent d’importantes dépenses. D’autant que même les fruits et légumes ou le poulet, pour ne citer que ceux-là, ont connu la même tendance haussière.

Une inflation quasi généralisée qui, pour l’instant, se poursuit, mettant en difficulté le pouvoir d’achat de beaucoup d’Algériens dont les revenus n’ont pas bougé ou très peu, depuis plusieurs années. C’est d’ailleurs dans cet ordre-là que les autorités ont introduit dans la loi de finances (LF-2022) une mesure applicable dès ce mois de janvier, visant la réduction de l’Impôt sur le revenu global (IRG).

Une augmentation de salaire qui sera de l’ordre de 2400 DA pour un salaire de 40 000 DA ou de 2700 DA pour une mensualité de 50 000 DA, par exemple, selon un barème dévoilé le 5 janvier dernier par la Direction générale des impôts (DGI). Cela suffirait-il pour «compenser» les pertes dues à l’inflation galopante ? Pas évident, les produits ayant connu des hausses importantes cette dernière année.

Et encore, cela dans le cas où le secteur privé répercute cette réduction de l’IRG sur les salaires des employés. Dans ce même sillage, le gouvernement promet la révision du point indiciaire (PI) dans la Fonction publique avant fin avril. Entre-temps, le pouvoir d’achat des Algériens continue de baisser face à la hausse galopante des prix des produits alimentaires.

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