Le procès de l’avocat Abderraouf Arslane et ses trois autres codétenus à la prison de Tébessa a été programmé pour le 26 mai prochain, devant la chambre criminelle près le tribunal criminel de la même wilaya.
L’information a été confirmée, lundi dernier, par le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). D’ici le 26 mai, l’avocat aura passé exactement une année en détention provisoire, puisqu’il a été placé sous mandat de dépôt le 26 mai 2021, en compagnie d’Aziz Bekakria, Redouane Hamidi et Azeddine Mansouri.
Il a été accusé «d’adhésion à une organisation terroriste», en application de l’article 87bis du code pénal, et de «propagation de fausses informations» (l’article 196).
Son arrestation avait suscité, rappelons-le, une réaction du barreau de Tébessa et de l’Union des Ordres des avocats qui ont réclamé sa libération. Le 3 août 2021, la chambre d’accusation près la cour de Tébessa avait rejeté la demande de sa liberté provisoire.
Dans un communiqué, l’ONG Amnesty International indique qu’Abderraouf Arslane «a été interrogé au sujet des vidéos en ligne dans lesquelles il évoque le mouvement du hirak et critique la répression ciblant les militants». «Il a aussi dû répondre à des questions au sujet de sa relation avec son client, Aziz Bekakria, détenu uniquement en raison de son appartenance au mouvement Rachad», avait précisé l’ONG dans son communiqué du 29 novembre 2021.