L’activiste Zaki Hannache placé en garde à vue

20/02/2022 mis à jour: 01:19
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Zakaria Hannache, dit Zaki / Photo : D. R.

«Jusqu’à présent, on ignore ce qui est reproché au défenseur des droits humains, Zakaria Hannache», a indiqué Saïd Salhi, vice-président de la LADDH.

L’activiste Zakaria Hannache, dit Zaki, qui s’est illustré depuis le début du hirak par son travail d’information et de documentation au sujet des détenus d’opinion, a été interpellé vendredi dernier à son domicile, a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). L’information a été également confirmée par plusieurs avocats.

«Zaki Hannache placé en garde à vue au commissariat Trolard (la division) en attendant sa présentation devant le procureur prochainement», a indiqué le CNLD, avant de préciser que «Zaki Hannache a été arrêté chez lui l’après-midi du vendredi 18 février 2022, avec perquisition du domicile familial et confiscation de son téléphone portable». «La famille de Zaki vient de nous contacter à l’instant. Le père, qui a été le voir ce matin au commissariat sis rue Dr Saadane, ex-Trolard, a été informé que Zaki a été transféré au central. Il sera présenté fort probablement demain (aujourd’hui, ndlr) devant le parquet. Jusqu’à cet instant, on ignore encore ce qui est reproché au défenseur des droits humains Zakaria  Hannache», a indiqué pour sa part Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme 
(LADDH).

En effet, les motifs de son interpellation et son placement en garde à vue ne sont pas encore connus. Il faudra probablement attendre sa comparution devant le procureur pour en connaître les raisons. Zaki Hannache, âgé de 34 ans, est devenu au fil du temps, pour le travail de veille qu’il fait bénévolement, l’interlocuteur incontournable pour tous ceux qui veulent s’informer au sujet des détenus du hirak. Plusieurs avocats et militants ont exprimé leur incompréhension à la suite de cette arrestation.

Une pétition en sa faveur a même été lancée hier. Il faut dire que les arrestations d’activistes se sont multipliées ces tout derniers jours. Le CNLD en a recensé plusieurs à Alger, Chlef, Saida, Oran ou Jijel, pour ne citer que ceux-là. La majorité des activistes interpellés cette semaine ont été placés en garde à vue. Le 5 février, Saïd Salhi avait indiqué que «près d’une dizaine de militants de la LADDH, défenseurs des droits humains sont poursuivis en justice, en détention ou en liberté provisoire dans plusieurs wilayas». «Le travail des défenseurs des droits humains devient de plus en plus difficile», avait-il alerté.     

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