La visite du président Tebboune à Paris était programmée pour le mois de mai 2023. Elle a été décalée, par la suite, au mois de juin de la même année.
Le président Abdelmadjid Tebboune effectuera une visite d’Etat en France, dans le courant du deuxième semestre de l’année en cours.
Plusieurs fois reporté, ce rendez-vous a été programmé pour «fin septembre-début octobre» prochains, indique un communiqué de la présidence, annonçant le contenu de l’échange téléphonique, lundi, entre Abdelmadjid Tebboune et son homologue français, Emmanuel Macron.
«Les deux Présidents ont convenu de la visite officielle du président de la République en France fin septembre-début octobre, la date officielle de la visite devant être fixée ultérieurement», précise la même source.
Selon le même document, les deux chefs de l’Etat ont abordé, lors de leurs entretiens, «les relations bilatérales et des questions de dimensions régionale et internationale».
«Lors de cet appel, le président de la République a exprimé sa profonde inquiétude concernant les développements de la situation en Palestine occupée, en particulier à Gaza», enchaîne la même source.
Les deux présidents, indique également le communiqué, ont aussi évoqué «les perspectives économiques communes profitables aux deux pays, notamment dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie, des terres rares et de l’industrie ferroviaire».
La même annonce a été faite également par la présidence française dans un communiqué, soulignant aussi que cette visite «aura lieu à une date à préciser». «Les deux Présidents ont évoqué l’approfondissement du partenariat renouvelé entre la France et l’Algérie dans la foulée de la Déclaration d’Alger conclue lors de la visite d'Emmanuel Macron à Alger en août 2022», précise l’Elysée.
S’agissant des questions mémorielles, lit-on dans le communiqué de la présidence française, Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron «se sont félicités des récentes avancées de la Commission mixte franco-algérienne d’historiens présidée par les professeurs Mohamed Lahcen Zeghidi et Benjamin Stora qui se réunira de nouveau en avril», en Algérie.
Les dossiers
La visite du président Tebboune à Paris, rappelons-le, était programmée pour le mois de mai 2023. Elle a été décalée, par la suite, au mois de juin de la même année. Depuis, aucune autre date n’a été avancée pour la programmation de cette visite.
A la fin du mois de décembre dernier, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, avait affirmé que «cette visite faisait toujours l’objet de préparatifs», mais, avait-il ajouté, «celle-ci dépendait de l’état d’avancement des cinq dossiers devant être au menu, dont celui de la mémoire, la mobilité des personnes et les essais nucléaires français dans le Sahara».
«En toute sincérité, les conditions de cette visite ne sont pas idoines», avait-il déclaré lors d’une interview accordée à la chaîne qatarie Al Jazeera. Les dossiers évoqués par le chef de la diplomatie algérienne sont-ils prêts ?
Les deux pays ont sept mois pour régler tous les détails de cette visite qui interviendra, rappelons-le, à quelques mois de l’élection présidentielle en Algérie. En tout cas, le maintien de la date de cette visite dépendra de l’état des relations entre Alger et Paris. Les deux pays passent, en effet sans transition, du réchauffement à la brouille ou carrément à la crise, comme ce fut le cas depuis 2021.
Au début de l’année 2023, il y a l’affaire de l’activiste et gynécologue, Amira Bouraoui, qui a quitté clandestinement le territoire national à destination de la Tunisie, avant de prendre l’avion, avec l’aide de l’ambassadeur de France à Tunis, pour se rendre en France. Cette intervention du diplomate français a suscité la colère en Algérie et l’affaire a jeté un froid glacial sur les relations entre les deux pays.