Le monde va en baver avec les 4 années de Donald Trump à la Maison-Blanche, et personne ne peut prédire qu’il en sortira indemne.
Les dirigeants mondiaux ont à faire à un homme imprévisible, trop sûr de lui-même et qui n’en fait qu’à sa tête. Il veut façonner les rapports internationaux, en homme d’affaires qui ne croit qu’au pouvoir de l’argent et qui est prêt à piétiner ses propres alliés pour arriver à ses fins.
Avec Trump, un nouveau monde avec son empreinte va s’imposer. Avant même sa prestation de serment le 20 janvier, il a annoncé que l’Amérique va récupérer le canal de Panama, qu’elle rattachera le Canada aux Etats-Unis, pour devenir le 51e Etat, sans demander l’avis des Canadiens.
Il ajoute Groenland sans donner d’explication. On sait seulement que ce territoire administré par le Danemark a un sous-sol très riche en terres rares. Ni les réactions indignées des Panaméens, ni celles des Canadiens, ni celles des Danois ne semblent l’effrayer. Une remise en cause du droit international qui laisse l’ONU groggy et le reste du monde au demeurant. Il ne promet ni plus ni moins que le chaos planétaire.
Il s’est fendu d’une autre provocation dimanche matin. Il réfléchit, dit-il, à la déportation des Ghazaouis. Où ? En Egypte et en Jordanie. Face à ce délire, les dirigeants de ces deux pays sont restés paralysés. Voilà un homme, fut-il le chef de la première puissance mondiale, qui décide purement et simplement d’imposer à deux pays, pourtant amis, une tragédie en violation des règles de la morale, de la justice, du droit à la paix sans même demander l’avis des concernés. Il n’a pas dit comment qu’il va s’y prendre.
Les extrémistes israéliens jouissent, eux qui cherchent à annexer la Cisjordanie et Jérusalem, à s’emparer du Sud-Liban, à étendre les territoires annexés de la Syrie. Itamar Ben-Gvir, ministre de l’Intérieur, qui a déjà proposé la déportation des Palestiniens, et Smotrich qui rêve de faire disparaître les Palestiniens de la surface de la Terre avec une bombe atomique, trouvent en Trump un allié inespéré. Les deux suprémacistes juifs n’en demandent pas plus.
D’ailleurs, seul Israël a les grâces du maître de la Maison-Blanche. Signe de cet amour, il a livré aux Israéliens des bombes sophistiquées que Joe Biden avait bloquées. Les délires de Trump l’entraînent très, très loin. Il a annoncé que les Etats-Unis seront sur Mars dans 5 ans. Il s’est pris pour John Kennedy lorsque, en réponse à l’envoi dans l’espace de Youri Gagarine en 1959 par l’URSS, avait annoncé que le premier homme sur la Lune sera Américain.
Promesse tenue en 1969 avec le programme Apollo. Trump veut-il joué au Dr Folamour ?Il n’est pas seul sur Terre. Et on imagine mal les Etas-Unis, qui ont de véritables contrepouvoirs, laisser un homme décider seul d’entraîner son pays et la planète entière droit dans le mur.
Le monde arabe a fait trop de concessions à Israël.
Trump considère peut-être cette attitude pacifiste comme un aveu de faiblesse, comme Israël d’ailleurs. La déclaration est un véritable manque de respect pour ces deux pays, car Le Caire et Amman n’ont même pas été consultés. A juste titre, il est à considérer le manque de savoir-vivre de Trump comme également du mépris à leur égard. Aussi bien l'Egypte que la Jordanie ont rejeté sa ridicule idée. Celle-ci n’a rendu Israël que plus arrogant et plus agressif. Il l’a prouvé en massacrant 22 Ghazaouis innocents qui voulaient retourner dans leurs maisons à Ghaza-Nord.
De même, la déclaration du président américain a sans doute encouragé Netanyahu à ne pas respecter le calendrier pour le retrait des troupes israéliennes du Sud-Liban. Plus grave encore, 25 Libanais ont été tués. Par ailleurs, une centaine d’autres ont été tués par les Israéliens parce qu’ils réintègrent leurs domiciles, croyant que Tel-Aviv a respecté le calendrier. Les fascistes israéliens sont en train de jubiler depuis que Trump est à la Maison-Blanche.
Il est d’un soutien inconditionnel à Israël, plus encore que Joe Biden. D’ailleurs, Trump n’a pas dit un mot de regret sur les Palestiniens et les Libanais tués ces derniers jours. Il est vrai qu'évoquant les Palestiniens qu’il rêve d’expulser de leur terre ancestrale, il a parlé de «faire le ménage». Indécent et impoli comme seul Trump sait l’être. Au XXIe siècle, parler de déportation est un signe qui ne trompe pas.
Le nouveau locataire, s’il n’est pas freiné par les institutions américaines, mettra le feu à la planète comme l’avait fait à son époque Hitler. Et comme hier, il ne croit qu’en la force. On le voit dans sa réaction vis-à-vis de la Colombie qui a osé le « contredire ».