La femme palestinienne, un symbole de résilience

08/03/2023 mis à jour: 02:21
APS
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La femme palestinienne, dont la lutte contre les occupants britannique et sioniste a inspiré, depuis les années 1920, de nombreuses personnes éprises de liberté à travers le monde, a consenti d'énormes efforts sur l'autel de la liberté et du droit au retour et continue d'être l'un des symboles les plus importants de résilience et de résistance contre l'occupation, a indiqué la présidente de l'Union générale de la femme palestinienne (UGFP), section Algérie, Nesrine Mokdad. 

En tant que mère de martyr, sœur de prisonnier et ancienne captive aussi, la femme palestinienne subit la tyrannie de l'occupation brutale et l'amertume de l'exil, mais grâce à la force de sa résilience, elle a pu occuper une place particulière dans la société palestinienne pour être, à travers sa participation à toutes les formes de résistance, le meilleur soutien de l'homme et faiseur des hommes de demain ainsi que le porteur de l'étendard de la résistance jusqu'à la libération.

Dans un entretien accordé à l'APS, à l'occasion de la célébration de la Journée internationale des femmes, Mme Mokdad a décrit l'histoire de la lutte de la femme palestinienne contre l'occupation comme étant «inspirante» pour les femmes du monde qui aspirent à la liberté et à l'émancipation, mettant en exergue son rôle prépondérant dans «la formation de plusieurs générations pour la défense de la patrie». La femme palestinienne, a-t-elle relaté, «a été emprisonnée et a été victime de meurtre et de torture, mais ses méthodes de lutte l'ont emporté sur la violence de l'occupant et des colons». «Elle est celle qui a soutenu sa famille et ses enfants, et qui a résisté en faisant face à l'occupation partout en Palestine, dans des conditions difficiles, telles que le siège, le meurtre, l'arrestation et la privation des droits humains légitimes les plus élémentaires», a-t-elle ajouté. Mme Mokdad a, en outre, souligné que «malgré toutes les difficultés générées par l'occupation, la femme palestinienne a prouvé sa présence dans les domaines politique, culturel et social en étant ministre, médecin, ambulancière, enseignante et femme au foyer et en étant le pilier et l'âme de la famille palestinienne à laquelle elle accorde la force et la foi pour parachever la marche de la résistance contre l'occupant». «La femme palestinienne a excellé dans ses méthodes de lutte, ce qui a élevé le niveau de la résistance d'une manière claire et significative», a-t-elle assuré, citant notamment son rôle dans la création d'organisations de femmes en vue de servir la société et préserver l'identité palestinienne.

Abus et torture dans les geôles de l'occupant sioniste

Elle a, à ce titre, fait savoir que la lutte de la femme palestinienne n'a pas commencé avec l'occupation sioniste, notant que l'histoire retient sa contribution à toutes les formes de résistance (militaire, politique, économique et sociale) pendant le mandat britannique. La Palestine regorge de femmes qui se sont armées de courage et ont réussi à surmonter les difficultés et à affronter la tyrannie de l'occupation, parmi lesquelles Zoulikha Al Shahabi, que la présidente de la section algérienne de l'UGFP a présenté comme étant une femme ayant participé activement à la lutte nationale tout au long de l'histoire palestinienne, puisqu'elle a été la première à créer une union de femmes palestiniennes avec la militante Melia Skakini, dans le but de s'opposer au mandat britannique en 1921.

Au moment où le monde s'apprête à célébrer la Journée internationale de la femme, Nesrine Mokdad a alerté sur la souffrance des prisonnières palestiniennes qui croupissent dans les geôles de l'occupant sioniste, où elles sont soumises à plusieurs abus et aux formes les plus graves de torture psychologique et physique. Elle a, dans ce contexte, appelé toutes les institutions internationales et des droits de l'homme à libérer les prisonniers palestiniens, hommes et femmes, à tenir les auteurs des crimes contre eux pour responsables et à protéger la femme contre les violations et les crimes de l'occupant afin qu'elle puisse jouir de tous ses droits à vivre librement et dignement dans l'Etat indépendant de la Palestine avec Al Qods comme capitale. Malgré les longues années d'occupation et d'agression, la femme palestinienne poursuit sa lutte dans divers lieux d'exil et contribue activement à la lutte nationale contre l'occupant sioniste en affrontant ses projets de colonisation et tous ses plans hostiles visant à contourner les droits palestiniens, comme le droit au retour et à l'autodétermination ainsi que l'établissement d'un Etat indépendant sur la base des frontières de 1967, avec Al Qods comme capitale. 

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