La commission bilatérale algéro-tunisienne s’est réunie hier à Alger : Priorité au développement des zones frontalières

30/01/2024 mis à jour: 06:57
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Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Brahim Merad, avec son homologue tunisien, Kamel Feki - Photo : H. Lyès

Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Brahim Merad, a insisté hier sur la nécessité de «développer ces régions, vu leur importance dans la mobilité des personnes et les échanges commerciaux, de manière à permettre aux deux pays de s’adapter aux défis du développement».

Mettre en place des projets communs de développement, sécuriser les zones frontalières et améliorer les conditions de vie des habitants de cette région… L’Algérie et la Tunisie décident de mettre leurs discours politiques en pratique sur le terrain.

Ayant créé, en octobre 2023, la commission bilatérale de promotion et de développement des zones frontalières, les deux pays accélèrent le processus en vue de concrétiser leur ambition commune : examiner les axes de travail, concevoir des projets concrets de partenariats et encourager l’investissement dans cette région qui s’étend sur cinq wilayas de l’Est algérien et 7 autres de l’Ouest tunisien.

Il s’agit de : El Tarf, Tébessa, Souk Ahras, El Oued et Ouargla (côté algérien) et Kasserine, Kébili, Gafsa, Jendouba, Le Kef, Tozeur et Tataouine (côté tunisien). C’est, du moins, ce qu’ont affirmé les participants à la première réunion de ladite commission, co-présidée, hier à Alger, par le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, et son homologue tunisien, Kamel Feki.

«En application des grandes orientations contenues dans le Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT), le gouvernement procède à l’élaboration d’études et de programmes liés au développement des régions frontalières dans un cadre concerté élargi aux différents partenaires et acteurs au niveau central et local», a rappelé Brahim Merad dans son allocution à l’ouverture des travaux de cette commission.

Citant la volonté affichée par les autorités des deux pays, le ministre a insisté sur la nécessité de «développer ces régions, vu leur importance dans la mobilité des personnes et les échanges commerciaux, de manière à permettre aux deux pays de s’adapter aux défis du développement».

C’est pourquoi, a-t-il dit, cette commission bilatérale «revêt un caractère stratégique pour les deux pays». «Elle constitue un cadre efficace de création des opportunités de partenariat et d’exploitation idoine des potentialités de ces régions», a-t-il souligné.

Dans la foulée, le ministre a appelé les walis, chargé de soumettre aujourd’hui leurs propositions, à «focaliser sur la cristallisation de projets déterminés et réalisables selon une approche commune et équilibrée, conformément aux résultats de la réunion des walis des wilayas frontalières, tenue en 2018 en Tunisie».

Sécurisation des frontières

Poursuivant, Brahim Merad a mis l’accent sur la nécessité de «s’intéresser à l’axe du développement commun des secteurs vitaux, tels que la santé, l’agriculture et le tourisme», soulignant que la coopération dans le domaine de la santé végétale et animale au niveau de ces régions «est indispensable, d’où la nécessité de la coordination totale et permanente entre les deux parties».

Il a souhaité aussi voir les travaux de cette session couronnés par des recommandations «pratiques, de qualité et réalisables, en prenant en compte en premier lieu les exigences et aspirations des habitants de ces régions et de tout ce qui est à même de booster leur développement socioéconomique».

L’effort de développement, a-t-il insisté, passe aussi par la sécurisation des régions frontalières. Selon lui, il est nécessaire de protéger cette zone commune entre l’Algérie et la Tunisie contre les nouvelles menaces sécuritaires, notamment la migration clandestine.

«Il est primordial pour garantir l’efficacité de l’approche de développement, de sécuriser nos régions frontalières communes et de les protéger contre les nouvelles menaces sécuritaires, notamment la migration clandestine, et ce, en intensifiant la concertation et la coordination, conformément à la teneur de l’accord sécuritaire signé entre les deux pays en mars 2017», a-t-il indiqué.

 

 

 

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