Le 23 novembre, l'Iran a procédé à l'exécution d'un individu condamné pour le meurtre d'un membre des forces de l'ordre pendant les manifestations de masse qui ont secoué le pays l'année dernière, selon des organisations de défense des droits humains.
Cette exécution, la huitième liée aux manifestations de septembre 2022, fait suite à l'arrestation à Téhéran de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne de 22 ans, accusée de ne pas avoir respecté le code vestimentaire islamique strict.
Milad Zohrevand, condamné à mort pour avoir tué un officier des Gardiens de la révolution lors d'une manifestation à Malayer en novembre 2022, aurait été exécuté secrètement à l'aube dans une prison de Hamadan, à l'ouest du pays, selon l'organisation des droits humains Hengaw, basée en Norvège. Il n'aurait pas été informé de son exécution imminente et n'aurait pas eu l'opportunité de voir sa famille une dernière fois. Les médias iraniens n'ont pas rapporté cette exécution.
Cette année, 680 personnes ont été exécutées en Iran, principalement pour des accusations de meurtre et de trafic de drogue, selon l'association Iran Human Rights basée à Oslo. Les autorités iraniennes ont déjà exécuté sept hommes en relation avec les manifestations de 2022, suscitant la condamnation de groupes de défense des droits humains et de gouvernements occidentaux. Amnesty International a déclaré que ces pendaisons étaient destinées à envoyer un message fort contre toute dissidence, montrant la détermination des autorités iraniennes à réprimer toute opposition.