Intentions d’investissements en Algérie : 51% des projets recensés dans le Nord

26/08/2023 mis à jour: 02:31
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La reprise de l’investissement en Algérie se confirme de plus en plus ces deux dernières années - Photo : D. R.

Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a expliqué, début juillet dernier, les nouvelles dispositions qui caractérisent le nouveau texte de lois en préparation sur le foncier économique.

Que de chiffres sur les projets d’investissement enregistrés au niveau de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI). Toujours de plus en plus importants en théorie. Si en effet le nombre des projets d’investissement enregistrés par cette agence s’élève, déjà entre le 1er novembre 2022 et le 25 mai 2023, à 2318 pour une valeur de plus de 7 mds USD, comme annoncé alors par son directeur général, Omar Rekkache, il a connu un mouvement haussier en l’espace de quelques mois seulement pour atteindre actuellement, selon la même source, les 3120 projets, d’une valeur dépassant les 1731 milliards de dinars. Mais il ne s’agit là bien entendu que d’intentions d’investissements recensés par ladite agence et non d’investissement concrets.

Le DG de cette agence a invoqué, la semaine dernière, le motif de l’indisponibilité du foncier économique du fait que la loi en référence n’est pas encore prête. Soit. Mais qu’en est-il au juste à propos de l’investissement, de la nature de ces projets, de leur montant et des secteurs concernés. Selon le bilan qui a été établi par l’organisme en question, quelque 10 000 projets devraient être enregistrés d’ici début 2024 à la faveur de la loi relative au foncier économique. Le bilan fait état de 3054 projets (97,8%) d’investisseurs locaux, pour une valeur de 896 milliards de dinars, qui devraient créer plus de 70 000 emplois.

Parmi ces projets locaux, il y a 17 investissements dans des «mégaprojets», selon le même bilan. Au menu également, quelque 66 autres investissements impliquant des étrangers, soit 2,12% du total. Leur répartition par secteur d’activité se présente comme suit : 51% dans l’industrie, 14% dans BTPH, 14% le transport, 6% dans le secteur agricole et celui des services, 3% dans le tourisme et dans la santé. Ces projets en question se situent à hauteur de 51% dans le Nord, pour près de 30% sur les Hauts-Plateaux et dans le Sud (19%).

Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a expliqué début juillet dernier, faut-il le rappeler, les nouvelles dispositions qui caractérisent le nouveau texte de lois en préparation sur le foncier économique. Il a alors souligné que ce texte s’inscrivait dans une optique de «complémentarité avec la loi sur l’investissement en accordant à l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), via son guichet unique, le droit exclusif d’octroyer le foncier économique relevant du domaine privé de l’Etat destiné à la réalisation de projets d’investissement».

Le projet de loi, qui abroge les dispositions de l’ordonnance de 2008 fixant les conditions et modalités de concession des terrains relevant du domaine privé de l’Etat, destinés à la réalisation des projets d’investissement, consacre l’engagement de l’Etat à aménager préalablement le foncier économique relevant du domaine privé avant de l’octroyer aux investisseurs par le biais d’agences publiques spécialisées dans le domaine du foncier industriel, touristique et urbain, a précisé Faid. Dans ce cadre, l’octroi du foncier économique relevant du domaine privé de l’Etat destiné à la réalisation de projets d’investissement sera du ressort exclusif de l’AAPI via son guichet unique. 

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