Instantané - Gestion urbaine : rendre Alger moins inhospitalière

17/05/2023 mis à jour: 00:08
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Dans le souci de rendre la capitale moins inhospitalière, l’exécutif de wilaya avait doté l’année dernière la mégalopole d’une brigade mobile qui a pour mission de traquer tout ce qui s’affiche en porte-à-faux avec l’hygiène publique, de signaler les infractions de gestion urbaine, notamment en ce qui concerne les décharges sauvages, le jet anarchique de déchets et de résidus de travaux de construction, les fuites d’eau potable, les eaux usées et l’absence de couvercles d’avaloir.

Cela nous autorise à dire que cette opération de préservation de l’environnement et du décor urbanistique de la capitale ne peut être que de bon aloi, surtout que la mégapole est, soit dit en passant, rangée ces dernières années par la revue spécialisée british, The Economist dans le bas du classement des capitales où «il fait bon vivre». Certes, il est de bonne guerre de voir une unité composée de quelques motocyclistes sillonner les routes aux fins de signaler les tares relevées dans le milieu urbain.

Mais l’opération menée depuis ne laisse pas présager d’un quelconque bon résultat dans notre environnement immédiat. L’on a de cesse de ressasser que le cadre de vie se détériore au fil des ans, témoin de l’état de décrépitude, voire d’abandon dans lequel se trouvent nombre de lotissements qui remontent à la période coloniale, aussi bien sur le plan sanitaire que celui architectural.

Des riverains s’égosillent aussi de voir des tronçons de trottoir et de chaussée ayant les tripes en l’air, à cause des intervenants de voirie qui, une fois l’opération terminée, abandonnent le chantier, générant des désagréments et aux piétons et aux usagers de la route.

Certes, l’on n’ignore pas la mobilisation de la Pupe (Police de l’urbanisme et de la protection de l’environnement) dans le milieu urbain, mais le rôle de ses unités, qui se composent d’éléments ayant une formation de base (maîtrise des lois et élaboration des PV), mais aussi des diplômés dans les domaines de l’urbanisme et de l’environnement, n’est confiné, sommes-nous tenus de dire, qu’aux constats des infractions qu’elle établit. Puis, plus rien. Rares sont les contrevenants qui finissent par se soumettre aux règles d’hygiène ou aux lois de l’urbanisme.

Sur un autre registre, celui relatif au cahier des charges de construction, nombre de propriétaires de villas se sont élevés contre la manière avec laquelle leurs voisins se sont vu octroyer des permis de démolition de maisons pour y ériger des étages multiples, contrevenant ainsi aux règles de construction dans un lotissement n’autorisant initialement que deux niveaux au plus ! Résultat de la course : clochardisation du site réussie grâce à l’apathie des autorités compétentes qui font fi des règles du bon sens urbanistique.

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