Une commission composée des représentants de tous les secteurs concernés a été mise en place pour établir une évaluation de la filière.
La menace de la sécheresse plane toujours sur la saison de la céréaliculture dans la wilaya de Constantine, au vu des facteurs qui règnent encore, ne poussant guère à l’optimisme. Déjà, on est à la fin du mois d’avril, et les pluies tant attendues n’ont pas été au rendez-vous, rappelant encore la plus faible pluviométrie jamais enregistrée durant la saison 2022-2023.
Après les mesures prises par la direction des services agricoles de la wilaya (DSA), en invitant les agriculteurs à passer à l’irrigation complémentaire, avec une priorité pour les cultures hivernales, les arbres fruitiers, la pomme de terre et l’oignon, une commission d’enquête a été mise en place pour évaluer la situation commune par commune.
Bien avant, le bureau de Constantine de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) avait déjà tiré la sonnette d’alarme, estimant que le passage à l’irrigation complémentaire ne réglera pas le problème au vu de la très faible superficie couverte par ce procédé, sans parler des faibles ressources hydriques dont disposent les agriculteurs pour subvenir à leurs besoins.
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, la DSA avait annoncé qu’il est encore trop tôt pour parler d’une situation de sécheresse et qu’il faudrait attendre la fin du mois d’avril pour pouvoir se prononcer.
La semaine dernière, la commission mixte chargée d’inspecter les exploitations agricoles et de faire le point sur la situation a effectué une visite dans la commune d’Aïn S’mara. Elle était jeudi dans la commune d’El Khroub, et durant la semaine en cours dans les communes d’Ouled Rahmoune, Ben Badis, Aïn Abid, Beni Hmidene, classées parmi les plus touchées par la sécheresse.
Une situation qui n’a jamais été connue par la wilaya de Constantine qualifiée de pôle par excellence en matière de céréaliculture avec une production qui avait dépassé 1,9 million de quintaux en 2019, avant de connaître une chute drastique à un peu plus d’un million de quintaux en 2022, causant des pertes considérables pour des agriculteurs qui ont accumulé des dettes importantes.