Aux Etats-Unis, des étudiants de plusieurs universités, appuyés par des ONG, organisent, depuis la fin du mois d’avril dernier, des mouvements de protestation et des manifestations, ainsi que des sit-in à l’intérieur des campus, dont celui de Columbia à New York, dénonçant le génocide en cours à Ghaza.
Les universités américaines et canadiennes se mobilisent toujours pour dénoncer l’appui inconditionnel des gouvernements occidentaux à la barbarie de l’occupant israélien en Palestine. Entamé depuis une dizaine de jours, le «hirak» estudiantin s’étend et résiste à la répression policière. En effet, dans de nombreuses universités américaines et canadiennes, ainsi que dans celles d’autres pays occidentaux, le mouvement de protestation prend diverses formes et se fait entendre à l’échelle mondiale. Il ne se limite pas seulement aux étudiants.
Leurs enseignants rejoignent aussi la protesta. C’est le cas à l’université de Princeton, où plus d’une dizaine de professeurs ont rejoint, samedi dernier, les étudiants pour une journée de grève de la faim en soutien à la cause palestinienne, exigeant en outre la fin de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza. Une action entamée depuis le 3 mai dernier, en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Ghaza.
Ils ont également demandé l’amnistie pour les étudiants, les professeurs et le personnel qui ont fait l’objet de mesures disciplinaires, pour avoir participé à des manifestations pacifiques. Alors que les campus américains sont occupés, l’université de Columbia à New York a ajourné la date limite de vendredi fixée aux étudiants pro-palestiniens pour évacuer le campus.
Ce mouvement qui s’est généralisé sur les campus américains est parti, rappelons-le, de l’université Columbia. Des dizaines d’arrestations y ont été effectuées la semaine dernière après le recours à la police effectué par les responsables de l’université pour mettre fin à une occupation accusée par plusieurs personnalités «d’attiser l’antisémitisme».
Aux Etats-Unis, rappelons-le, des étudiants de plusieurs universités, appuyé par des ONG, organisent, depuis la fin du mois d’avril dernier, des mouvements de protestation et des manifestations, ainsi que des sit-in à l’intérieur des campus, dont celui de Columbia à New York, dénonçant le génocide en cours à Ghaza.
Les protestataires n’ont pas échappé à la répression, mais aussi au dénigrement de la part de politiques, à l’image de l’ancien président américain et actuel candidat des Républicain à la prochaine présidentielle, Donald Trump. Ce dernier a même comparé les manifestations pro-palestiniennes «au rassemblement d’extrême droite à Charlottesville en 2017» qui, selon lui, «n’était rien par rapport au niveau de haine transpirant des événements actuels».
L’instigateur de la normalisation entre certains pays arabes et israélien faisait référence au rassemblement de militants de l’ultra-droite en Virginie en 2017, qui avait débuté par une marche de néonazis et de membres du Ku Klux Klan. Le lendemain, des heurts avaient éclaté entre ces partisans de la suprématie blanche et des contre-manifestants antiracistes.
Un sympathisant néonazi avait alors foncé avec une voiture dans une foule de contre-manifestants, tuant une jeune femme et faisant 19 blessés. Donald Trump, président à l’époque, avait «dénoncé des violences des deux côtés», ce qui lui avait valu d’être accusé de complaisance envers l’extrême droite. Outre les Etats-Unis, ce mouvement se poursuit aussi dans les universités canadiennes, où la police d’Edmonton a dispersé, samedi à l’aube, un campement pro-palestinien érigé dans l’université de l’Alberta.
Installés depuis jeudi en soutien à Ghaza contre l’agression israélienne pour exiger que l’université divulgue ses investissements et coupe tout lien avec l’occupant, «une centaine de manifestants ont été délogés à la demande du président de l’établissement. Selon le groupe étudiant People’s University for Palestine, quatre étudiants ont été blessés, dont un a été hospitalisé.
En s’appuyant sur des vidéos publiées en ligne, il dénonce l’utilisation de «gaz et de balles au poivre», mais aussi de «matraques et de vélos pour agresser physiquement les manifestants». Des campements similaires ont été érigés aussi dans plusieurs campus, comme celui de McGill, à Montréal, où la direction compte déposer une injonction lundi afin de demander l’évacuation forcée des manifestants.