Le FLN est talonné par les indépendants avec 14 sièges, puis le RND qui a obtenu 12 sièges. Le Front El Moustakbel et le mouvement El Bina viennent en quatrième positon, avec cinq sièges chacun.
Les résultats préliminaires des élections sénatoriales (renouvellement de la moitié des membres du Conseil de la nation) de ce samedi donnent le FLN premier gagnant avec 23 sièges. Il est talonné par les indépendants avec 14 sièges, puis le RND qui a obtenu 12 sièges.
Le Front El Moustakbel et le mouvement El Bina viennent en quatrième positon, avec 5 sièges chacun. Ils sont suivis du parti Fadjr El Djadid avec 3 sièges. Le FFS a sauvegardé ses deux sièges ainsi que Sawt Echaab qui fait son entrée à la Chambre haute du Parlement avec 2 sièges également. En bas du peloton arrivent le MSP et TAj, avec respectivement un seul siège.
Pour rappel, 68 sénateurs, issus des rangs des membres des assemblées municipales, sont élus par leurs pairs à la faveur d’un renouvellement par moitié de la Chambre haute du Parlement. De son côté, le président de la République devra désigner 35 parlementaires au titre du tiers présidentiel. Reste à savoir si les élections concerneront aussi la présidence du Conseil de la nation.
Le poste de Salah Goudjil est convoité par plusieurs sénateurs, partira-t-il ou non ? C’est la question que d’aucuns se posent. Au sujet de ces élections sénatoriales que peut-on retenir des premiers résultats ? Comme pour les précédentes consultations, l’ex-parti unique décroche, certes, la pole positon, mais n’a pas amélioré son score.
Bien au contraire, il a reculé et perdu beaucoup de sièges. Rien que pour le renouvellement à mi-mandat de la composante du Conseil de la nation, le FLN a perdu 43 sièges et n’est représenté ni dans les grandes wilayas, comme Alger, Oran, Jijel, Constantine, Tizi Ouzou, Annaba, Sétif, ni dans les villes stratégiques, telles que Tamanrasset, Béchar ou Ghardaïa.
Selon nos sources, le FLN, qui est secoué par une crise interne, a arraché des sièges dans les nouvelles wilayas créées récemment. Les indépendants ont amélioré leur score et ont même remporté les sièges en jeu dans les wilayas de Boumerdès et Souk Ahras, de même que l’un des deux sièges en jeu dans la nouvelle wilaya de Timimoun et ceux des wilayas de Beni Abbès et Ouled Djellal.
Le RND, quant à lui, s’est contenté de ceux des wilayas de M’sila, Sétif, Touggourt… Quant au FFS, et s’il a aisément remporté les sièges dans les deux wilayas de Béjaïa et de Tizi Ouzou avec, selon Hakim Belahcel, membre de l’instance présidentielle du parti, un peu plus de 200 voix d’écart par rapport aux candidats arrivés en deuxième position, il n’a pas remporté le siège en jeu au niveau de la capitale.
En dépit du soutien du FLN, du RND et du MSP, c’est finalement le candidat de Sawt Echaab qui a remporté le siège. «Les leaders des partis FLN, RND et El Moustakbel ont donné des instructions et des directives à leurs militants pour appuyer notre candidat, mais les militants du FLN n’ont pas suivi, notre candidat a obtenu 230 voix contre 334 pour Sawt Echaab», explique M. Belahcel.
Le plus vieux parti de l’opposition a pris, affirme M. Belahcel, la décision d’engager 5 candidats répartis dans les wilayas d’Alger, Tizi Ouzou, Béjaïa, Sétif et Boumerdès. «Les résultats finaux de cette échéance ont débouché sur l’élection de nos deux P/APW de Tizi Ouzou et de Béjaïa aux postes de sénateurs et nous sommes en outre satisfaits des résultats engrangés par nos candidats qui se sont engagés dans les wilayas d’Alger et de Sétif», note le cadre du FFS. Le grand perdant de ces élections est le MSP, parti islamiste dirigé par Abderrazak Makri.
Ce dernier ambitionnait de décrocher une dizaine de sièges qui lui auraient permis de constituer un groupe parlementaire. Ce but n’a pas été atteint. Notons que les résultats définitifs de cette consultation seront proclamés par la Cour constitutionnelle après épuisement des voies de recours.