Les prix du pétrole continuent leur progression cette semaine atteignant de nouveaux sommets, dans le sillage de resserrement de l’offre en raison des réductions de la production Opep+ et des coupes volontaires saoudienne et russe.
Le Brent a atteint, hier, son plus haut niveau depuis avril, largement au-dessus de 86 dollars en cours de cotation, alors que brut américain West Texas Intermediate (WTI) se négociait largement au-dessus de 83 dollars le baril, au plus haut depuis novembre 2022.
Le brut avait déjà enregistré la semaine dernière ses sixièmes gains hebdomadaires consécutifs et a atteint ses plus hauts niveaux depuis la mi-avril lundi, aidé par une réduction des approvisionnements de l’Opep+ et les espoirs de relance stimulant la reprise de la demande de pétrole en Chine. Le gouvernement saoudien a déclaré mardi qu’il réaffirmait son soutien aux mesures de précaution prises par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés de l’Opep+, pour stabiliser le marché.
L’Arabie saoudite a prolongé la semaine dernière sa réduction volontaire de production de 1 million de barils par jour jusqu’à fin septembre et la Russie a annoncé qu’elle réduirait ses exportations de pétrole de 300 000 bpj en septembre. Plus tôt cette semaine, les médias ont rapporté que la production de pétrole des membres de l’Opep était tombée au plus bas depuis 2021 - ou 2020, selon la source - grâce aux réductions volontaires de la production de l’Arabie saoudite et aux baisses involontaires au Nigeria, en Angola et en Libye.
«Le royaume voudra voir une hausse prolongée vers 90 dollars le baril et éventuellement une amélioration des données économiques chinoises pour commencer à envisager de remettre le million de barils par jour sur le marché », a déclaré selon Oil Price, un analyste chez PVM Oil Associates, à Bloomberg plus tôt cette semaine.
Pour sa part, Goldman Sachs a mis à jour ses perspectives sur la demande de pétrole affirmant que la demande de pétrole avait atteint un record en juillet, atteignant 102,8 millions de barils par jour, et que cela conduirait à un déficit de 1,8 million.